VILLIERS Hubert Philippe de Le Limas.

Brunet, V, 1243 ; Cioranesco, 21874.

Édition originale.

Hubert Philippe de Villiers fut le secrétaire d’Antoine de Croy, puis celui de Louis de Condé. S’il débute une carrière dans les armes, c’est en tant que poète qu’il est reconnu, au point de figurer dans le Discours de la vie de Pierre de Ronsard en 1585. Il est également présent aux côtés de ce dernier et de Joachim du Bellay dans Le Parnasse des poëtes françois modernes, un recueil établi par Gilles Corrozet en 1571. 

S’il traduit les œuvres de Girolamo Parabosco et Innocentio Ringhieri dans les années 1550, Le Limas, publié en 1564 constitue son premier texte autographe publié. L’œuvre est dédicacée au seigneur Pierre de Blanchefort,(c.1520-1591). Ce dernier appartenait à une illustre lignée du Limousin, alliée de la haute noblesse de la grande Aquitaine. Son fils et lui s’illustrèrent par leur fidélité à la Couronne durant les événements portés par la Saint-Ligue lors des guerres de Religion. La dédicace mentionne la situation complexe du seigneur, de Villiers lui apporte son soutien. 

Au-delà de la dédicace le poème, imprimé en italique, débute en chantant les louanges de Blanchefort : “Blanchefort, dont la docte voix Ne chante que les sainctes loix” 

Les vers dépeignent une sanglante bataille, les beuveries des troupes, leurs peurs et leurs exploits sont énoncés avec adresse. 

Le texte est presque entièrement imprimé en caractères italique, hormis les vers suivants en caractères romains : “Gobez Capitaines avec nous” “Pour avoir mis par sa vaillance Cet estrange Monstre à oultrance, Append à son cuissené dieu La grasse despouillé en ce lieu.”

Très rare, seulement deux exemplaires répertoriés à la Bibliothèque Nationale de France.

Provenance : Viollet Le Duc, ex-libris (Catalogue de poésies, p. 285).