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VILLAULT DE BELLEFOND Nicolas Relation des costes d’Afrique, appelées Guinée ; avec la description du Pays, mœurs & façons de vivre des Habitans, des productions de la terre, & des marchandises qu’on en apporte, avec les Remarques Historiques sur ces Costes. Le tout remarqué par le Sieur Villault, Escuyer sieur de Bellefond, dans le voyage qu’il a fait en 1666 et 1667.

VENDU

Paris, Denys Thierry, 1669

In-12 (154 x 87 mm) de 3 ff.n.ch., 1 f. blanc, 455 pp. Veau brun, dos à nerfs, compartiments ornés de fleurons et fers d’angle, roulette sur les coupes, tranches mouchetées rouges (reliure de l’époque).

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4500,00 

1 en stock

Gay, 2827 ; Chadenat, 5148 ; Cioranescu, 66619.

Édition originale, très rare.

L’une des premières et des plus importantes relations de Guinée. Au XVIIe siècle, les nations européennes étendent et consolident leur présence sur les côtes d’Afrique, qui fournissent un grand nombre de matières premières (or, gomme, ivoire…) et représentent, grâce à la traite des noirs, une source de main-d’œuvre à envoyer dans les colonies d’Amérique. Les Hollandais sont à Gorée, à la Côte de l’Or et au Cap de Bonne Espérance ; les Anglais s’illustrent en Guinée ; la France, elle, se concentre sur le Sénégal.

Il n’est donc pas étonnant que les meilleurs récits publiés à cette époque aient été rédigés par des marchands comme Nicolas Villault de Bellefond, négociant et agent de Colbert embarqué sur un vaisseau affrété par la Compagnie des Indes, qui explora toutes les localités côtières depuis le Cap Vert jusqu’à la Côte de l’Or.

L’ouvrage fourmille de renseignements précieux sur les “royaumes” visités, les établissements coloniaux, les villages, les mœurs et les croyances des populations, la vie des missionnaires, la géographie, la flore et la faune, les activités commerciales des Européens, les ressources agricoles et minières, les maladies et les remèdes, etc. La narration de Villault, très vivante, consigne les incidents du voyage (maison d’un Anglais rasée à coups de canon, prise d’un bâtiment chargé “de 400 nègres”, rencontre d’un vaisseau breton commandé “par un corsaire zélandois”…), et comporte des digressions sur la présence française en Afrique (les navigateurs dieppois, origine des manufactures d’ivoire, établissement des Français à Elmina à la fin du XIVe siècle, découverte de l’île Saint Thomé et de Bénin, luttes avec les Portugais, etc.).

Bon exemplaire ; quelques auréoles, large tache brune aux deux derniers cahiers, habiles restaurations à la reliure.

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