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In-8 (192 x 118 mm) de 158 pp. Demi-basane, dos lisse orné (reliure de l’époque).
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Clouzot, 274; Carteret, II, 445; Vicaire, VII, 1049.
Édition originale, très rare.
Offrant souvent une vision désenchantée de la société, les poésies d’Alfred de Vigny, riches en symboles, annoncent la modernité poétique de Baudelaire, Verlaine et Mallarmé. Né à la fin du XVIIIe siècle, le 27 mars 1797 à Loches dans une famille de petite aristocratie militaire et très monarchiste, seul survivant de trois frères, Alfred de Vigny fut élevé à Paris par ses parents: « Mon père, ruiné par la Révolution, consacra le reste de son bien à mon éducation. Bon vieillard à cheveux blancs, spirituel, instruit, blessé, mutilé par la guerre de Sept ans, et gai, et plein de grâces, de manières».
Mariée au chevalier de Vigny, qui avait 25 ans de plus qu’elle, sa mère, dont il resta très proche toute sa vie, avait la prétention d’écrire et joua un rôle important dans la formation intellectuelle et littéraire de son fils. Après avoir fait l’Ecole polytechnique, l’officier presque enfant fut admis comme gendarme du Roi, le 6 juillet 1814 et pendant 15 ans passa de garnison en garnison restant dans l’armée jusqu’en 1827. Cette vie monotone – qui lui inspirera Servitude et grandeur militaires – mais surtout son goût pour les lettres l’engagèrent à écrire. Il n’a pas vingt ans quand, parallèlement à sa carrière militaire, il commence à rédiger des poèmes et rapidement va se faire un nom dans les milieux littéraires. A partir de 1820, il fait partie du premier “Cénacle” de Victor Hugo et Nodier et devient l’un des chefs de l’école romantique. En mars 1822 il publie son premier recueil de poésies Poëmes.
“Ce recueil de poésies est de la plus grande rareté: un seul poème, Le Bal, avait paru en décembre 1819 dans Le Conservateur littéraire,. Il contient deux pièces, Héléna et Le Malheur qui n’ont pas été réimprimées dans les éditions suivantes et certaines qui l’ont été avec retranchements” (Carteret).
Pendant 16 ans, de 1822 à 1838 il se consacre à la littérature, écrit des poèmes, des romans, des drames, des nouvelles, et Chatterton. Interprétée par Marie Dorval avec laquelle Vigny entretient une liaison, la pièce est jouée à la Comédie-Française et lui apporte la célébrité.
En 1845 il entre à l’Académie française mais refuse de faire l’éloge du roi Louis Philippe dans son discours ce qui irrite les académiciens dont seul, Victor Hugo lui restera fidèle .
Rare exemplaire enrichi d’un ex-dono autographe “Hommage de l’auteur” à l’encre, sur le faux-titre.
[Relié avec:]
VIGNY, Alfred de. Le Trapiste, Poëme. S.l., s.d. [1822]. In-8 de 22 pp., vignette (hache et casque) au dernier feuillet.
Première édition de format in-octavo, publiée la même année que l’originale de format in-quarto (16 pp.).
Vicaire (VII, 1050) signale de ne l’avoir jamais vue.
Bel exemplaire conservé dans sa première reliure réunissant deux pièces très rares d’Alfred de Vigny.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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