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In-folio (299 x 201 mm) de 150 ff.n.ch. Collation : a-c6 d8 ; e-l6 ; m-o6 ; p-z&6 94. Basane fauve, dos à nerfs, tranches rouges (reliure du XVIIIe siècle).
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Goff, J-419 ; BMC, V, 524 ; Sander, 6666 ; Essling, 263 ; CIBN, J-278 ; Houzeau-Lancaster, 1642. BMC V, 524; CIBN J-278; BSB-Ink. I-512, I-513; Bod-inc. J-189; Klebs 874.26.
Première édition incunable réunissant les deux textes fondamentaux de l’astronomie pré-copernicienne avec les commentaires de l’astrologue Cecco d’Ascoli, de l’astronome, mathématicien et médecin Francesco Capuano et du philosophe et théologien Jacques Lefèvre d’Étaples pour l’ouvrage de Johannes de Sacro Bosco et ceux de Bosco et de Francesco Capuano pour le traité de Peurbach.
L’apparition conjointe du texte de Sacrobosco et de celui de Peurbach, déjà publiés ensemble à Venise en 1482, illustre l’effort conscient de remodelage de l’astronomie traditionnelle au cours du XVe siècle. La Sphaera mundi avait été le texte astronomique fondamental du Moyen Âge et était généralement accompagnée de la Theorica Planetarum, plus détaillée, de Gérard de Crémone.
Le De sphaera mundi de Sacrobosco (editio princeps 1472) fut le premier livre astronomique imprimé et un texte fondamental de l’astronomie médiévale et post-médiévale. Il s’agit d’une synthèse de Ptolémée et de ses commentateurs arabes, qui présente une cosmologie ptolémaïque élégante et accessible, et c’est pour cette raison qu’il fut adopté comme le manuel d’astronomie le plus autorisé de son époque. Dès sa composition, vers 1220, le De sphaera jouit d’une grande renommée, adopté par l’université de Paris il fut le manuel d’initiation à l’astronomie des étudiants du XIIIe à la fin du XVIe siècle.
Le texte de Sacrobosco est accompagné dans cette édition du traité de Georg Peurbach (1423-1461), une des astronomes les plus remarquables de son temps. Peurbach composa vers 1454 son manuel d’astronomie, Novae theoricae planetarum (publié d’abord à Nuremberg en 1473), qui devint le texte astronomique de référence pendant plus d’un siècle et demi. La Novae Theoricae planetarum fut rédigée pour remplacer l’ancien texte de Gérard de Crémone qui contenait de nombreuses erreurs. Ces deux textes – Sacrobosco et Peurbach – représentaient l’édition scolaire standard et le texte commun dans les années 1480 et 1490. On sait que Copernic a lu et annoté un exemplaire de cette édition de 1499 alors qu’il étudiait à l’université de Padoue de 1501 à 1503.
Les commentateurs étaient également de remarquables érudits. Cecco d’Ascoli, professeur d’astrologie et rival de Dante, fut brûlé sur le bûcher à Florence en 1327. Faber Stapulensis était le chef de file de l’humanisme français de la pré-Réforme. Le traité de Peurbach est accompagné du commentaire de Francisco Capuano, l’un des plus éminents astronomes et mathématiciens italiens de son temps.
Cette majestueuse édition de format in-folio comprend de nombreuses figures sur bois dans le texte.
« Sacrobosco’s fame rests firmly on his De sphaera, a small work based on Ptolemy and his Arabic commentators, published about 1220 and antedating the De sphaera of Grosseteste. It was quite generally adopted as the fundamental astronomy text, for often it was so clear that it needed little or no explanation… During the Middle Ages the De sphaera enjoyed great renown, and from the middle to the thirteenth century it was taught in all schools of Europe. In the sixteenth century it gained the attention of mathematicians, including Clavius. As late as the seventeenth century it was used as a basic astronomic text… After Manilius’ Astronomica, The Sphere was the first printed book on astronomy (Ferrara 1472)” (DSB, XII, 61-62).
Exemplaire bien complet du dernier feuillet portant le titre pour la Theoricae novae planetarum de Georg Peurbach qui manque à beaucoup d’exemplaires.
Très bel exemplaire.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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