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2 volumes in-12 (167 x 95 mm) titre gravé, 4 ff.n.ch., 468 pp., 6 planches gravées pour le volume I ; titre gravé, 5 ff.n.ch., 516 pp., 6 planches gravées pour le volume II. Maroquin citron, triple filet doré d’encadrement, armoiries centrales de la duchesse du Maine (OHR 2604), dos à nerfs, caissons ornés d’un fer à la fleur de lis, pièce de titre et de tomaison de maroquin havane, roulette sur les coupes, doublure de maroquin citron sertie d’une roulette florale dorée, tranches dorées sur marbrure (reliure de l’époque), conservés dans un étui moderne de maroquin havane.
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Quentin-Bauchart, I, 433sq. ; Tchemerzine-Scheler, V, 361 ; Cohen-de Ricci, 844 ; Guibert, 165-169.
Très belle édition collective composé des mêmes pèces que celle de 1697, « mais Esther y est divisé en cinq actes au lieu de trois. Il est probable que Racine avait commencé à la préparer avant sa mort. les Plaideurs y offrent d’intéressantes variantes et cette pièce présent un texte en grande partie remanié. Il est de tradition que Boileau en aurait surveillé l’impression » (Tchemerzine).
Guibert reprend aussi la supposition qu’il s’agit de la dernière édition corrigée par Racine lui-même : « Nous devons considérer cette édition de 1702 comme la plus conforme au vœu de Racine et il est vraisemblable que l’auteur l’avait révisée avant sa mort survenue en 1699 ».
L’exemplaire comporte bien les deux titres gravés ainsi que ses 12 planches gravées illustrant les pièces (volume I : Thebaïde ; Alexandre ; Andromaque ; Britannicus ; Bérénice ; Les Plaideurs. Volume II : Bajazet ; Mithridate ; Iphigénie ; Phèdre ; Esther ; Athalie).
Cohen qualifie cette édition – malgré sa date d’impression – comme appartenant plutôt aux productions du XVIIe siècle.
Provenance féminine importante
Exemplaire relié aux armes d’Anne-Louise-Bénédicte de Bourbon (1676-1573), fille du duc de Bourbon et d’Anne de Bavière, et grande fille du Grand Condé. « Elle épousa Louis-Auguste de Bourbon, duc du Maine, fils légitimé de Louis XIV et de la marquise de Montespan, le 19 mars 1692. Elle se forma une cour à Sceaux où, parmi des fêtes de toutes sortes, on jouait la comédie et la tragédie ; son ambition la poussa à prendre part à la conspiration de Cellamare en 1718 à la suite d’une décision du Parlement qui proclamait son mari déchu du droit éventuel de succession au trône ; après avoir été arrêté et détenue pendant quinze mois, elle renonça à tout ambition politique et revint à Sceau où elle ouvrit son salon aux beaux esprits » (OHR).
Magnifique exemplaire d’importante provenance bibliophile féminine.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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