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In-4 (243 x 183 mm) de 1 frontispice, 4 ff.n.ch., 54 pp. et 1 f. blanc. Maroquin rouge, compartiments de filets ornés de fleurs de lys et petits fers, trois filets en encadrement sur les plats, armes frappées au centre, roulette sur les coupes (reliure de l’époque).
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Eitner, VI, 244 ; Fétis, V, 372 ; Cioranescu, 56111.
Édition originale. Orné en frontispice d’une très belle gravure dessinée de Jean Bérain et gravée par Jean Dolivar.
Livret du dernier opéra terminé par Lully, sans doute son chef-d’œuvre, et le sommet de sa collaboration avec Philippe Quinault ; l’œuvre fut représentée pour la première fois le 15 février 1686, au Palais-Royal, en présence du Grand Dauphin. Le sujet, inspiré de la Gerusalemme liberata de Torquato Tasso, fut choisi par Louis XIV. Le livret fut composé à partir des chants II, V, X et XIV du poème du Tasse, alors que le troisième acte est entièrement de la plume de Quinault. La partition de Lully fut publiée la même année par Christophe Ballard.
« Dans Armide…, la tragédie lyrique, construite uniquement sur le récitatif florentin greffé sur le vers alexandrin français, se développe désormais sous la forme de l’air, avec un naturel parfait, en atteignant de larges développements tant au point de vue vocal qu’instrumental. De cette façon, la réforme de Lully est pleinement réalisée : l’ « air de ballet » complète la grande forme composite qui présente à son tour deux formes distinctes : la forme purement chorégraphique et la forme symphonique. L’ouverture a atteint ici son aspect le plus accompli et le plus définitif, en engendrant une forme qui sera ensuite adoptée par les autres compositeurs. L’Armide de Lully est donc très importante non seulement à cause de sa valeur intrinsèque, mais aussi à cause de sa signification historique particulière » (Dictionnaire des œuvres).
Lors de la Querelle des Bouffons (1752-1754), Diderot s’appuiera sur Armide pour défendre la musique française contre Rousseau, fervent défenseur de l’art lyrique italien. Rameau entra aussi dans le débat, louant dans son analyse du monologue d’Armide l’adresse avec laquelle Lully adapte sa partition aux vers de Quinault.
Habiles restaurations à la reliure ; taches brunes sur les plats, peu prononcées.
Exemplaire aux armes de François-Michel Le Tellier, marquis de Louvois (1641-1691), le célèbre ministre de Louis XIV.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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