HERBERT Edouard De la Vérité en tant qu’elle est distincte de la révélation, du vray-semblable, du possible & du faux. Reveu & augementé par le mesme auteur. Troisième édition.

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[Londres ou Paris], 1639

In-4 (223 x 154 mm) de 4 ff.n.ch., 318 pp., 2 ff.n.ch. (errata). Maroquin rouge, large encadrement aux petits fers spéciaux (dont un aigle et des grappes), pièce centrale dorée (sept flèches, avec la devise en grec ‘Eustokos’) Edward Herbert Lord of Cherbury, pièce d’angle en tête de putto, dos lisse orné, tranches dorées (reliure anglaise de l’époque).

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Le plus ancien traité purement métaphysique écrit par un Anglais Exemplaire de présent relié pour Lord Herbert of Cherbury

Première édition en français, traduite par le père Marin Mersenne. Exemplaire de présent, relié pour l’auteur Edward Herbert Lord Cherbury (1582-1648) et orné de sa devise ‘Eustokos’.

« Il semble bien que cette traduction ait été imprimée en un petit nombre d’exemplaires et destinée à une diffusion restreinte et amicale et qu’elle ne fut pas publiée pour être vendue » (Jacqueline Lagrée. Mersenne traducteur d’Herbert de Cherbury in Les Études philosophiques : Études sur Marin Mersenne. Janvier-Jun 1994, pp. 25-40).

Un des quelques exemplaires de présent connus, reliés avec la devise de l’auteur de ce livre célèbre, « le plus ancien traité purement métaphysique écrit par un Anglais ».

Edward Herbert, Lord Cherbury, fut un homme d’état, diplomate, et philosophe. Après avoir servi avec distinction sous le prince d’Orange, il fut nommé par Jacques Ier ambassadeur auprès de Louis XIII. C’est à Paris qu’il se lia avec certains intellectuels, dont Hugo Grotius, qui l’incita à publier son premier ouvrage de philosophie, le De Veritate. Après la publication en 1624 à Paris de son De Veritate, il se consacra à la philosophie, l’histoire et la littérature. Lorsque éclata la guerre civile qui opposait les partisans de Charles Ier à ceux du Long Parlement, il manifesta peu d’intérêt pour l’une ou l’autre cause. Il ouvrit néanmoins le château de Montgomery aux parlementaristes en 1644, ce qui lui valut de sévères critiques.

De Veritate veut établir la raison éclairée comme le guide le plus sûr dans la recherche de la vérité. Après avoir examiné la nature de la vérité, Herbert conclut qu’il y a cinq idées religieuses, données par Dieu, qui sont innées dans l’esprit de l’homme : la croyance en un Être suprême, en la nécessité de lui vouer un culte, en la vie pieuse et vertueuse comme meilleure forme de culte, en la repentance, en la récompense et le châtiment dans l’autre monde. Herbert admet la validité d’autres intuitions, mais rejette la révélation.

Sa doctrine sur l’entendement (« la vérité de l’entendement, lequel ayant quelque chose de divin, n’a pas besoin d’estre aydé par les choses extérieures… Ces vérités sont certaines notions communes qui se trouvent en tous les hommes sains & entiers, dont l’esprit ayant esté donné du Ciel », p. 37) fut discutée et attaquée par John Locke dans son Essay Concerning Human Understanding (Londres 1690).

Deux exemplaires de présent se trouvent maintenant à la University Library de Cambridge, l’autre au British Museum. Un ancien possesseur a noté sur la garde : « Exemplaire d’Herbert de Cherbury lui-même, comme on le voit à sa devise imprimée sur les plats de la reliure ‘Eustokos’- en droite ligne, droit au but ».

Reliure habilement restaurée.

Provenance : Edward Herbert de Cherbury (exemplaire de présent) — Edward Herbert, Viscount Clive, 2nd Earl of Powis (signature « Clive » sur la garde , vente Sotheby’s Londres, 16 janvier 1956, lot 217) – Robert S. Pirie (ex-libris).

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