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Grand in-folio (475 x 313 mm) de 1 titre gravé, 2 ff.n.ch. (avertissements), 1 f.n.ch de titre imprimé, 26 pp., 1 planche de musique gravée, 102 planches (numérotées de 1 à 100, et deux non numérotées). Basane brune, dos à nerfs (reliure allemande de l’époque).
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Atabey, 429; Blackmer, 591; Colas, 391-392; Brunet, III, 947-948; Cohen-de Ricci, 391-392; Lipperheide, 1413-1414 & Lb 26 – LB 27 (exemplaire avec 6 planches ajoutées ne faisant pas partie de cette édition) ; Koç collection, 105.
Édition originale.
Le Recueil de cent estampes représentant différentes nations du Levant, qui paraît en France en 1714 quelques années après le retour de l’ambassadeur Charles de Ferriol (1652-1722) en mission à Constantinople de 1699 à 1711, est un témoignage évocateur du nouvel engouement au XVIIIe siècle pour l’Orient. Les cent estampes qu’il contient ont été réalisées par Gérard Scotin (1671-1716) et huit autres graveurs en 1712-1713, à partir de tableaux commandés en 1707 par Ferriol à un peintre de sa suite, le valenciennois Jean-Baptiste Van Mour (1671-1737).
L’album, communément appelé recueil Ferriol, paraît à Paris chez Jacques Le Hay et Gaspard Duchange en 1714. Dans ce livre, une attention particulière est accordée à la représentation des costumes, pour permettre au « lecteur savant de trouver dans cette variété d’ajustements, les différents caractères des esprits, sachant que, de tout temps, les Turcs ont distingué les états et dignités par la différence des habits, mais plus particulièrement par celle des turbans et autres ornements de la tête. De fait, le recueil Ferriol est le premier album gravé qui décrit avec soin la hiérarchie de la société ottomane, en montrant successivement les costumes des officiers du sérail affectés au service du sultan, les activités quotidiennes des femmes dans l’intimité du harem, les codes vestimentaires imposés aux nombreuses minorités soumises à l’autorité impériale. Les auteurs du recueil sont également les premiers à revendiquer la supériorité de l’image sur le texte pour rendre compte des observations réalisées par les voyageurs en Orient. (voir : « Le Recueil Ferriol (1714) et la mode des turqueries? ». Article issu du mémoire auquel la SFEDS a décerné, en janvier 2010, son Prix 18e siècle, ex-aequo avec le travail de Sarah Lebasch par Jeff Moronvalle. Université de Picardie Jules Verne).
Exemplaire bien complet contenant les airs pour les derviche-tourneurs, et les 3 planches doubles (mariage turc, enterrement turc, et les derviche dans leur tempe de Pera).
« The eccentric ambassador Charles, marquis de Ferriol (he had provoked a diplomatic incident by his insistence on wearing a sword for his first audience with the Sultan, whereupon he was denied entrance, and never returned to the Palace), commissioned Jean-Baptiste Van Mour or Vanmour (Valenciennes1671 – Istanbul 1737) to paint 100 portraits of Turkish officials and other figures, which as published here form the basis of all later costume books and plates, including the handmade ones for the tourist trade » (Koç).
Petites traces d’usures et taches marginales; reliure légèrement tâchée et avec restaurations anciennes.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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