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In-8 (215 x 135 mm) de 281 pp. Demi maroquin bleu à coin, dos à nerfs orné, tête dorée (reliure de Petit).
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Cluzot, 227 ; Vicaire, VI, 123.
Édition originale.
Avec Inès de las Sierras, Nodier signe une conte à la croisée entre les nouvelles fantastiques qui fleurissent en France depuis les années 1820, et le roman noir gothique anglais.
Trois soldats napoléoniens sont contraints de s’abriter dans un château espagnol hanté. Le récit déroule alors l’histoire terrible de Ghismondo de las Sierras qui poignarde sa nièce Inès après l’avoir enlevée. Son fantôme erre depuis et elle revient à chaque nuit de Noël. Nodier réactive un certain nombre de topoï propre aux récits fantastiques, depuis la jeune et frêle victime jusqu’au multiples apparitions du surnaturel dans le monde réel. Le dénouement du conte, en revanche, est novateur. Sans rejeter la thèse de l’extraordinaire, le narrateur avance qu’une explication plausible et scientifique est possible, mais que la connaissance n’est pas encore à notre portée.
Cuvier et Linné sont évoqués, ils servent à lier le fantastique et le rationnel. Ces scientifiques auraient découvert dans les fossiles des dragons et des licornes. Ils ne sont alors plus du domaine du merveilleux et du folklore mais de l’exploration du monde. Ce ressort narratif s’inspire des résolutions des romans noirs, où les subterfuge sont révélés et annoncent que les créatures sont tout sauf surnaturel. Nodier infléchie cette tendance en proposant une réflexion sur la science. Des procédés semblables se retrouvent chez Poe ou dans les débuts du roman policier qui s’épanouie dans la seconde moitié du XIXe siècle.
Rousseurs.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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