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MORELLY Etienne Gabriel Code de la nature, ou Véritable esprit de ses loix, de tout tems négligé ou méconnu.

VENDU

Par-Tout, chez le vrai sage, 1755

In-12 (165 x 97 mm) de 236 pp., 2 ff.n.ch. de table. Titre imprimé en rouge et en noir, orné d’une vignette gravée. Maroquin olive, triple filet dorée d’encadrement, dos lisse orné d’un décor à la grotesque, roulette intérieure, tranches dorées (reliure de l’époque).

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9000,00 

1 en stock

En maroquin olive de l’époque

INED, 3318 ; Kress, 5457 ; Goldsmiths’, 9074 ; Einaudi, 4031.

Édition originale. Le Code de la nature est considéré comme une préfiguration de la pensée socialiste. Paru la même année que le Discours sur l’origine et les fondemens de l’inégalité des hommes, le Code de la nature se présente comme une réponse par un tiers aux attaques de la presse contre un ouvrage publié anonymement deux ans plutôt, le Naufrage des Isles Flottantes, ou Basiliade du célèbre Pilpai.

Dans les trois premières parties de son essai, Morelly revient sur les défauts de l’organisation politique, comme de la morale, qui fonde la société. Pour le philosophe oublié des Lumières, tous ses maux sont imputables au règne de la propriété privée qui, en fracturant la communauté originelle, porte la responsabilité de la méchanceté de l’homme. Il s’oppose ainsi à l’idée hobbsienne “Homo bomini lupus est” en défendant la bonté originelle des hommes et l’entraide nécessaire. Le Code de la Nature, comme le met en lumière son sous-titre “le véritable Esprit de ses Loix”, se voulait une critique de l’ouvrage de Montesquieu – dans lequel celui-ci n’aurait pas su voir l’origine des problèmes du gouvernement : la propriété. Il fut reçu avec indifférence ou hostilité.

Attribuée alors à tort à Diderot, c’est grâce à Babeuf qui s’en revendique lors de son procès de Vendôme en 1797 que l’œuvre théorique testamentaire de Morelly rentre dans le corpus des sources du socialisme, avant d’être remise à l’honneur par les fouriéristes au milieu du XIXe siècle. C’est après 1917, que l’auteur est élevé au rang de précurseur du communisme.

“Paru en 1755, le Code de la nature est un ouvrage tout à fait essentiel pour qui s’interroge sur ce que l’on appelait naguère le ‘pragmatisme’ des Lumières : c’est-à-dire non pas une élémentaire mise en projet de simples programmes antérieurement pensés, comme le croient ceux qui rapetissent tout ce qu’ils touchent, mais la recherche d’une forme d’énonciation de ce que l’on pourrait entreprendre qui modifierait radicalement l’ordre des choses et du monde… La signification profonde du Code, paru peu après le Naufrage des isles flottantes ou Basiliade , s’éclaire de leur confrontation : le plan de législation imaginé par Morelly n’était pas un dispositif adapté à une situation marginale et exceptionnelle, mais au contraire se voulait un projet majeur de réorganisation de l’ordre social dominant, fondé sur la proposition que la ‘communauté des biens doit devenir la matrice de l’organisation sociale’ face à ‘la propriété privée’ qui en serait son “détournement”. Le Code de la nature relève donc moins de la poétique que de la théorie sociale” (voir Stéphanie Roza, in : Étienne-Gabriel Morelly, le Code de la Nature, étude critique, Montreuil 2011).

Très bel exemplaire en maroquin de l’époque.

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