MANTE de Traité des prairies artificielles

Manque à toutes les bibliographies spécialisées consultées (Einaudi, Goldsmiths, Kress, Coquelin-Guillaumin).

Édition originale publiée anonymement mais dont le nom de l’auteur est révélé dans l’approbation, rédigée par le botaniste Valmont de Bomare.

L’ouvrage, dédié au jeune roi Louis XVI (il fut couronnée en 1774), est divisé en 5 grandes partie. la première donne un aperçu sur les principes généraux de la végétation, la seconde donne les principes des prairies artificielles, préparés pour fournier de l’herbe et de la nourriture aux hommes et aux animaux. On y trouve donc des détails pour la plantation d’une grande variété de plantes différentes (pimprenelle, luzerne, sainfoin, navet, trèfle, persil, carotte, ray-grass). La troisième partie explique en détail la fonction et la préparation d’un enclos, la quatrième partie est consacrée à l’histoire naturelle de la brébis et de son élevage. Enfin la cinquième et dernière explique comment défricher la terre dont la “quantité de terres incultes en France ne pourroit pas être employé à un meilleur usage” (p. 186).

Les cinq planches montrent : deux charrues (dont une a ‘deux roues pour diminuer le frottement, et une ‘charrue de la meilleure construction pour labourer la terre), un machine pour hacher la paille, mule (élévation et plan), bergerie (élévation et plan), et des charrues (à coutres, et une autre pour enlever le gazon).

Dans la préface l’auteur explique que la rédaction du livre fut entrepris “sous les auspices de feu M. de Trudaine, qui s’intéressoit en vrai ministre citoyen aux progrès de l’agriculture”. Il faut ensuite l’éloge d’une race de brébis anglaise, les ‘Romney-Marsh’, qui se porte selon lui parfaitement bien et qui serait capable de passer l’hiver entier dehors.

Bel exemplaire de ce rare ouvrage que l’on peut rapprocher des idées des physiocrates.

Petit cachet gratté sur le titre et au dernier feuillet.