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In-4 (230 x 170 mm) de 35 ff.n.ch., 448 pp., 4 ff.n.ch. Veau moucheté, dos à nerfs ornés, tranches jaspées (reliure de l’époque).
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Guibert, p.198 ; Norman, 628 ; DSB, IV, pp. 51-65. Cf. Becker coll., 99.
Première édition française. Elle contient ici pour la première fois le chapitre “De la formation du foetus“.
Le traité de L’Homme a été rédigé par Descartes au début des années 1630, à la même époque que Le Monde ou Traité de la lumière dont il devait former le dernier chapitre. Resté lui aussi inachevé, il ne fut publié en français qu’en 1664, quatorze ans après la mort du philosophe.
Ce traité philosophique est une fiction : Descartes nous raconte l’histoire d’une « statue ou machine de terre » créée par Dieu, qui en apparence et dans sa structure est semblable à un être humain. Défenseur d’une science nouvelle, il conçoit le fonctionnement de cette machine qu’il appelle « homme » en se fondant uniquement sur les lois de la mécanique, sans faire intervenir des principes métaphysiques qui ne pourraient être vérifiés par l’expérience. Si cette approche marque son originalité absolue par rapport aux traités d’anatomie antérieurs, elle conforte les accusations de matérialisme qui appuient la mise à l’index de son œuvre par les autorités religieuses.
L’Homme entreprend d’expliquer les diverses fonctions du corps humain de manière purement mécanique, sans faire appel à aucune âme ni à aucun « principe de vie » autre que la « chaleur du cœur ». Venant après la découverte de la circulation du sang par William Harvey, cette description de la « machine du corps humain », de sa structure et de son fonctionnement a connu en philosophie comme en médecine un immense retentissement.
Cette édition a été “publiée par Clerselier qui en a rédigé l’Épitre. Louis de La Forge y a ajouté ses annotations” (Guibert).
Exemplaire portant le nom du libraire Girard sur le titre (le privilège fut partage entre Charles Angot, Jacques & Nicolas le Gras, et Théodore Girard).
Le Traite de l’Homme qui occupe le début de l’ouvrage est illustré de figures gravées sur bois, imaginés par Descartes lui-même.
“Published two years after Schuyl’s Latin translation, this French edition of De hominis figuris was the first to contain Descartes’s ‘De la formation du foetus’, an attempt to explain reproductive generation in mechanistic physiological terms” (Norman).
“The greater part of De l’Homme is given to a detailed examination of sensation, and of the physiology of vision in particular. According to Stephen Polyak, Descartes stated “for the first time, a clearly conceived and expressed idea of a topographical projection or representation of the retina on the brain” (Becker coll.)
“The impact of the Cartesian physiological program, once it was publicly known, was enormous. In two ways – philosophically and physiologically – Descartes transformed long-standing beliefs about animals and men… Physiologically Descartes’s conceptions had an impact that in many ways was even more impressive than the philosophical influence, because it affected the actual course of contemporary science” (DSB).
Très bon exemplaire, petites restaurations anciennes au dos.
Provenance : ancienne inscription biffée sur la garde.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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