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LAVOISIER Antoine-Laurent de Opuscules physiques et chymiques.

VENDU

Paris, Durand, Didot et Esprit, 1774

In-8 (192 x 119 mm) de 1 f.n.ch. (titre), XXX pp., 1 f. n. ch., 436 pp., 3 planches gravées hors texte. Veau marbré, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure de l’époque).

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2500,00 

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Cole, 769 ; Duveen & Klickstein, 121.

Édition originale, premier tirage, comme décrit par Duveen & Klickstein

Issu d’une famille riche et cultivée – son père est procureur au Parlement, Antoine-Laurent de Lavoisier est né le 26 août 1743 à Paris. En 1754 il entre au collège des Quatre-Nations qui est le seul collège parisien à enseigner les mathématiques et les sciences. Il s’y montre un brillant élève et en 1761 il décide, tout en continuant à étudier les sciences, de faire des études de droit qui seront couronnées 3 ans plus tard par une licence lui permettant de s’inscrire au barreau de Paris.

Mais il est avant tout un scientifique et cette même année 1764 son premier essai sur l’Hydratation du gypse fait l’objet d’une conférence à l’Académie royale des sciences. En 1766 il crée un laboratoire et s’inscrit sur la liste des candidats à l’Académie qui lui ouvre ses portes en 1769, il a 26 ans. Pendant ces années il rédige plusieurs mémoires qui sont publiés dans les Mémoires de l’Académie royale des Sciences et c’est sous la haute protection de Trudaine, Ministre et Président de l’Académie des Sciences, que Lavoisier publie, en 1774, son premier livre les Opuscules physiques et chymiques : «Monsieur, C’est à vous que je dois la première idée de cet Ouvrage; c’est vous qui m’avez engagé de l’entreprendre & de le publier, qui m’avez plus d’une fois guidé dans le choix des Expériences, qui m’avez souvent éclairé sur leurs conséquences; enfin, qui avez désiré que la plupart fussent faites ou répétées sous vos yeux : que de motifs pour vous offrir cet Essai !…

Lavoisier aborde l’interprétation généralement admise par les chimistes au XVIIIe de la combustion comme “dégagement de phlogistique” mais dès février 1773, il note dans son carnet de laboratoire que ses expériences devraient “entraîner une révolution en physique et en chymie”. En septembre de la même année, il entreprend la rédaction des Opuscules qu’il conçoit en plusieurs volumes mais dont il ne publiera que le premier. « Depuis plus de dix années que je m’occupe de Physique & de Chimie, & que je consacre à ces deux Sciences les instants dont d’autres occupations me permettent de disposer, mes matériaux se sont tellement accumulés, qu’il ne m’est plus possible d’espérer qu’ils trouvent place dans le Recueil des Mémoires de l’Académie Royale des Sciences. La plupart des objets, d’ailleurs, dont je me suis occupé, ont exigé des Expériences trop nombreuses, des Discussions trop étendues, pour qu’il m’ait été possible de les resserrer dans les bornes prescrites à nos Mémoires, & j’ai cru ne pouvoir me dispenser d’en former des Traités particuliers. La diversité des sujets dont j’ai à entretenir le Public, l’incertitude même où je suis de savoir dans quel ordre je publierai mes Mémoires, m’a imposé la nécessité de choisir un titre généralement applicable à tout, & celui d’Opuscules Physiques et Chymiques m’a paru plus propre qu’aucun autre à remplir mon objet… On se passionne aisément pour le sujet dont on s’occupe, & le dernier travail auquel on se livre est communément l’objet chéri: [cette faiblesse] dont il est difficile, & dont il serait peut-être dangereux de se défendre, est sans doute ce qui m’a porté à publier d’abord ce que j’ai rassemblé sur l’existence d’un fluide élastique fixé dans quelques substances, & sur son dégagement, quoique cet ouvrage ait été fait le dernier; l’espèce d’intérêt d’ailleurs que les Savants semblent prendre dans ce moment à cet objet, & les recherches qui se multiplient de toutes parts auraient été, sans doute, un motif suffisant pour me déterminer, & je n’ai pas besoin d’en chercher d’autre… Ce premier volume sera, à ce que j’espère, suivi de plusieurs autres…» (Avertissement).

L’ouvrage est divisé en deux parties. La première: Précis historique sur les émanations qui se dégagent des corps pendant la combustion est un résumé des recherches sur la combustion par des chimistes anciens ou contemporains de Lavoisier Dans la seconde partie intitulée: Nouvelles Recherches fur l’existence d’un fluide élastique fixé dans quelques substances , & sur les phénomènes qui résultent de son dégagement ou de fa fixation, Lavoisier décrit ses propres expériences. Au nombre de 71, elles mettent déjà en évidence la nature composée de l’air.

Économiste, financier, juriste, agronome, hygiéniste, réformateur des poids et mesures et de l’instruction publique, Lavoisier entre comme actionnaire à la Ferme générale en 1769 et va mettre ses nombreux talents et sa force de travail au service des diverses fonctions qu’il exercera comme serviteur de l’état.

Bel exemplaire, dos et coins habilement restaurés.

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