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In-4 (187 x 152 mm) de 2 ff.n.ch., XXII, 643 pp. Basane fauve, dos à nerfs, compartiments ornés de fleurons et fers d’angle, pièce de titre de maroquin olive, deux filets sur les coupes, tranches rouges (reliure de l’époque).
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Smith, pp. 121-127.
Édition originale, deuxième tirage.
L’un des livres-clé de la pensée matérialiste, “un furieux coup de massue porté sur les préjugés” (Diderot), saisi et condamné à être brûlé dès la parution. De l’esprit connut un énorme succès de scandale : dédié à la famille royale, l’ouvrage fut repoussé par cette dernière, et le 10 août, peu après la publication, le privilège donné le 12 mai 1758 fut révoqué. Le livre d’Helvétius fit tomber “les dernières barrières théologiques dans lesquelles le sensualisme de Locke, et aussi celui de Condillac, était encore enfermé. Avec Helvétius, le matérialisme français du XVIIIe siècle prenait une de ses formes les plus systématiques et les plus absolues et substituait résolument au mythe idéaliste, qui veut que ce soient les idées qui gouvernent le monde et les hommes, le principe matérialiste, qui estime que c’est en transformant le milieu qui l’a formé que l’on transformera l’homme” (Dict. des œuvres).
On a relié avec cet ouvrage : a – Le portrait d’Helvétius gravé par Saint-Aubin d’après Vanloo en 1775. b – Éloge de M. Helvétius [par F.-J. de Chastellux. Sans lieu, sans nom (1774)], 28 pp.ch. (sans titre). Ces deux premières pièces, placées en tête, sont remmargées. c – Censure de la Faculté de Théologie de Paris, contre un livre qui a pour titre, De l’esprit. Paris, J.-B. Garnier, 1759. 79 pp. d – Arrest de la cour de Parlement, portant condamnation de plusieurs Livres & autres Ouvrages imprimés. Extrait des registres de Parlement. Du 23 Janvier 1759. [Paris, P.G. Simon, 1759], 31 pp.ch. avec simple titre de départ. Relatif à la condamnation de De l’esprit. e – Arrest du Conseil d’État du Roy, rendu au sujet du Privilège ci-devant accordé pour l’impression de l’Ouvrage intitulé, De l’esprit. Du 10 Août 1758. [Paris, Claude Girard, s.d.], 2 pp.ch. f – Lettre au Révérend Père *** Jésuite [par Helvétius]. S.l.n.d., 4 pp.ch. Apologie adressée par Helvétius au père Berthier ou, selon d’autres sources, au père Pleix.
Très bon exemplaire, grand de marges.
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