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GONZALEZ DE MENDOZA Juan Histoire du grand royaume de la Chine, situé aux Indes orientales, divisée en deux parties : Contenant la première la situation, antiquité fertilité… dudit royaume. Et en la seconde, trois voyages faits vers iceluy en l’an 1577, 1579 & 1581 avec les singularitez plus remarquables y veues & entendues ; ensemble un itinéraire du nouveau monde & le découvrement du nouveau Mexique en 1583.

VENDU

Paris, Nicolas du Fossé, 1589

Fort volume in-8 (174 x 107 mm) de 12 ff.n.ch., 112, 323 ff.ch., 25 ff.n.ch. (24 index et 1 d’errata). Vélin souple à rabats, dos lisse avec titre manuscrit, sans les lacets (reliure de l’époque).

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Le livre le plus complet et le plus populaire sur la Chine des Ming

Alden & Landis, 589/28 ; Brunet, II, 1662; Cordier, Sinica, 13 ; voir Löwendahl, 26 ; Palau, 105509 ; Sabin, 27780 ; Lust, Index Sinicus, 23 ; Western Travellers in China : Discovering the Middle Kingdom, no. 10 ; G. F. Hudson, Europe and China, p. 242 ; D. F. Lach, Asia and the Making of Europe, I, 330 ; C. R. Boxer, South China in the Sixteenth Century, XVII.

Première traduction française par Luc de la porte de la première description de la Chine par un occidental depuis Marco Polo.

Nouvelle édition entièrement réimposée, elle suit l’originale de 1588 lettre par lettre y compris les erreurs de foliation.

Le traité révolutionnaire sur la Chine de l’augustin espagnol Juan Gonzalez de Mendoza (1545-1618) est considéré comme “le livre le plus complet et le plus populaire sur la Chine des Ming à paraître en Europe” (Lach, I.ii, p. 330). Bien que substantiellement basé sur le livre précédent de Cruz sur la Chine, il est devenu “l’un des best-sellers exceptionnels du XVIe siècle … Il n’est probablement pas exagéré de dire que le livre de Mendoza avait été lu par la majorité des Européens instruits au début du XVIIe siècle. Son influence était naturellement énorme, et il n’est pas surprenant de constater que des hommes comme [Michel de Montaigne,] Francis Bacon et Sir Walter Raleigh ont tiré leurs notions de la Chine et des Chinois principalement, voire exclusivement, de cet ouvrage. Même les voyageurs qui, comme Jan Huighen van Linschoten, s’étaient rendus en Asie, s’appuyaient principalement sur l’Historia de Mendoza pour leurs récits sur la Chine…” (Boxer, xvii).

Mendoza mena une mission en Chine en 1580 pour le compte du roi Philippe II d’Espagne. L’ambassade débarqua à Vera Cruz, au Mexique, au cours de l’été 1581, mais, en raison de l’instabilité politique aux Philippines, le groupe ne put aller plus loin. Mendoza retourna en Espagne en 1583 et se rendit à Rome, où Grégoire XIII le charga d’écrire, selon les termes d’un lecteur contemporain, “une histoire des choses connues sur le royaume de Chine” (Lach, I.ii, p. 473). Composé à l’origine en espagnol, le traité de Mendoza fut publié pour la première fois à Rome en 1585, et fut bientôt largement traduit et réimprimé.

La première partie de l’Histoire décrit les frontières géographiques, les produits naturels, les croyances et cérémonies religieuses, les structures politiques, l’éducation et les activités maritimes de la Chine. Une section sur la langue contient, selon Brunet, les premiers exemples publiés de caractères chinois dans un livre occidental (f. 75). La deuxième partie couvre l’approche de la Chine depuis les Philippines, en rendant compte des activités des missionnaires (en 1577, 1579 et 1581) sur le continent et dans les îles. La dernière partie traite du voyage de Martin Ignacio (vers 1550-1606) de l’Espagne vers la Chine via les îles Canaries, Saint-Domingue, la Jamaïque, le Mexique, les Ladrones et les Philippines.

La présente édition française contient également de nombreuses informations – annoncées de manière proéminente sur la page de titre du livre – sur la célèbre expédition d’Antonio de Espejo au Nouveau-Mexique en 1583, informations qui ne figurent pas dans toutes les premières éditions de l’ouvrage de Gonzalez de Mendoza. Gonzalez de Mendoza a ensuite été évêque de Lipari (1593), du Chiapas (1607) et de Popayán (1608).

Le traducteur de cette première édition française, le juriste parisien Luc de la Porte, a également traduit les Lettres du futur saint Juan de Ávila (1499-1569) (Paris, Fizelier, 1588) et les Œuvres poétiques d’Horace (Paris, Fizelier, 1588). Michel de Montaigne semble avoir lu Mendoza dans cette traduction de Luc de la Porte : En 1588, le philosophe ajouta à ses Essais un passage sur l’extrême ancienneté de l’innovation chinoise (” Des coches “), grondant les Européens d’être si tardifs dans leur invention (supposée) de l’artillerie et de l’imprimerie (voir Pinot, p. 194).

Bel exemplaire, bien conservé dans sa première reliure.

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