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GIDE André Les Cahiers d’André Walter. Œuvre posthume.

VENDU

Paris, librairie académique Didier Perrin et Cie., 1891

In-12 (180 x 117 mm) de 2 ff.n.ch., 279 pp. Demi-basane, dos lisse, étui (reliure de l'époque).

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12000,00 

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L’exemplaire du Pasteur Elie Allégret

Édition originale.

En juin 1890 André Gide s’isole dans un chalet au bord du lac d’Annecy, pour écrire Les Cahiers d’André Walter, « somme » de sa jeunesse et déclaration d’amour adressée à sa cousine Madeleine.

L’ouvrage se présente sous la forme d'un journal fictif, rédigé par le héros qui vit retiré en Bretagne après que sa mère mourante lui ait demandé de renoncer à épouser sa cousine Emmanuèle.

« Le premier ouvrage de M. André Gide, Les Cahiers d’André Walter, parut en 1891, sans nom d’auteur, à la librairie de l’Art indépendant (…). André. Gide … écrit, dirait-on, pour lui-même, ou tout au plus, comme Stendhal, pour cent lecteurs. C’est un esprit foncièrement subjectif. Ses livres ne sont que des confidences (…) qui par la suite ne lui paraissent pas plus importantes que les paperasses jaunies ou les fleurs fanées. Peut-être relit-il parfois André Walter ; mais il ne désire point que nous le relisions. Étant homme de lettres (…) il n’a pu complètement résister au désir de l’impression ; mais il se replie et rentre dans la retraite, avec délices ; il est l’homme du volume introuvable. C’est comme une « œuvre posthume » que se présentaient Les Cahiers d’André Walter : M. André Gide n’avait même pas mis sa signature, selon l’usage, à titre d’éditeur des papiers d’un ami défunt. Cependant, je me souviens que dans les milieux symbolistes où je fréquentais alors, on avait su tout de suite qui était l’auteur véritable, et bien que le hasard ne m’eût point permis de rencontrer M. André Gide, je n’avais plus oublié ce nom. André Walter, dont le journal en deux cahiers – cahier blanc et cahier noir – était livré au public, avait eu le chagrin d’aimer vainement sa cousine Emmanuèle, qui ne s’en était même point aperçue et qui avait épousé un M. T… La mère d’André lui avait, en mourant, conseillé la résignation. Quelques mois après, Emmanuèle meurt à son tour. André brûle pour la morte d’un amour rétrospectif, mais ardent et halluciné, qui le conduit au tombeau par les voies rapides de la fièvre cérébrale. Bien entendu, André Walter est un jeune homme de lettres. Ses méditations esthétiques alternent avec ses effusions sentimentales. J’ai peut-être trop insisté sur ce premier volume, mais il explique toute l’œuvre de M. André Gide. » (Paul Souday)

Exemplaire exceptionnel, enrichi de cet envoi autographe signé au faux-titre: « A Elie Allégret, cette œuvre contemplative et pour qu'il se dise un peu plus, œuvre qu'il a eu raison de choisir "l'autre part" – en souvenir de son ami André Gide. 'Je ne me laisserai dominer par quoique ce soit'. St. Paul. »

Né à Paris le 22 novembre 1869. En 1885, dans le château familial de La Roque-Baignard, il va étudier quelques temps sous l’autorité d’un précepteur. C’est un ami de la famille, le pasteur protestant Élie Allégret (1865-1940), que choisit la mère de Gide pour diriger à la fois les lectures et l’éducation religieuse de son fils. Le maître a 20 ans, l’élève 16 et de cette rencontre va naître une amitié impérissable. Plus tard, devenu missionnaire, le pasteur Allégret sera envoyé en mission au Cameroun. Pour la famille Allégret, Gide était «l'oncle André», celui sur qui l'on peut toujours compter, à qui l’on peut se confier et qui assure même souvent le quotidien. L’ancien précepteur chargea officiellement son ami de l'éducation de son fils Marc. Les deux hommes entretiendront une relation qui se termine après leur voyage au Congo en 1927.

Précieuse provenance.

Quelques rousseurs et traces de lecture.

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