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In-12 (143 x 80 mm) de 10 ff.n.ch., 354 pp., 1 f.n.ch. Maroquin rouge janséniste, dos à nerfs, titre or ; les deux plats de la reliure originelle de l’ouvrage ont été montés sur les contreplats (veau brun, armes frappées au centre, reliure du dix-septième siècle), gardes de soie rouge, deux filets sur les coupes, coiffes guillochées, tranches dorées (Noulhac).
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Cioranescu, 22370 (avec une collation différente).
Édition originale de l’un des livres les plus recherchés d’Antoine de Courtin (1622-1685).
Diplomate et moraliste, on lui l’on doit la diffusion, en France, des notions “modernes” de civilité et de politesse héritées des auteurs italiens de la Renaissance.
Le concept de civilité devint de plus en plus important en Europe de l’Ouest aux seizième et dix-septième siècle, “en partie aux dépens du terme médiéval de courtoisie. En même temps, civilité changea de sens, se référant de moins en moins aux systèmes politiques et de plus en plus à un comportement élégant… La progression de civilité dans sa nouvelle acception était à la fois exprimée et encouragée dans le traité d’Erasme sur les bonnes manières pour les jeunes garçons, De civilitate morum puerilium (1530), qui se centrait sur les bonnes manières de table. Il fut suivi d’une longue série de traités de bonne conduite, comme le Galateo de Giovanni Della Casa (1558), La Civil conversazione de Stefano Guazzo (1578), le Nouveau Traité de civilité d’Antoine de Courtin (1671), etc. La traduction de ces textes révèle à quel point la civilité ou la politesse étaient en train de devenir un idéal européen. Della Casa fut traduit en français, anglais, latin et espagnol, et Guazzo en français, anglais et latin. Courtin le fut en anglais et allemand”. (Cf. Peter Burke, Les Langages de la politesse, in “Terrain. Revue d’ethnologie de l’Europe”, 1999, n° 33.)
Dans ce nouvel ouvrage, ayant constaté que l’homme civil, honnête et obligeant doit aussi apprendre à supporter les injures de ceux qui mortifient leurs semblables, Courtin analyse les notions de ressentiment, injure, défense, vengeance et point d’honneur, achevant son traité par des “Maximes plus précises pour restablir la charité, ou bien vivre avec les fâcheux”.
Précieux exemplaire ayant appartenu à Pierre-Daniel Huet (1630-1721).
Les plats de la reliure portant les armes du savant évêque d’Avranches – qui a peut-être rencontré Courtin à la cour de Christine de Suède dans les années 1650 – ont été montés par Noulhac sur les contreplats à la demande d’Henri Houssaye (voir la note manuscrite à l’encre datée de 1882).
L’ouvrage a ensuite appartenu à Gustave Mouravit (note autographe non datée).
Ex-libris Henry Houssaye. Cachet monogramme de Gustave Mouravit au titre et sur un feuillet de texte.
Du lundi au samedi
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