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In-4 (218 x 150 mm) de 8 ff.n.ch., 220 ff.n.ch., 2 ff.n.ch. de table. Vélin souple (reliure de l’époque).
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Tchemerzine-Scheler, II, 106 ; Jean Paul Barbier, Ma bibliothèque poétique, IV, pp. 312-324, n° 53 ; Viollet-le-Duc, p. 331 ; Philippe Desan (dir.), Dictionnaire de Michel de Montaigne, pp. 146-147; Bibliotheca Desaniana, 6.
Édition originale de ce rare recueil de poèmes.
Le poète bordelais Pierre de Brach (1547-1604), ami de Michel de Montaigne, de Jacques Pelletier du Mans et de Guillaume du Bartas, était avocat dans sa ville natale. On lui doit, outre ces Poèmes, deux adaptations de Torquato Tasso : l’Aminta, suivie d’une imitation de l’Arioste, et quatre chants de la Jérusalem délivrée. Le premier des trois livres qui composent le recueil est intitulé l’Aimée : d’inspiration ronsardienne et néo-pétrarquiste, il est consacré à la femme de l’auteur, Anne de Perrot, qui mourra prématurément en 1588. Le deuxième livre contient l’Hymne de Bourdeaux – long poème dédié à Ronsard sur l’origine de la ville, ses antiquités, ses hommes célèbres –, la Monomachie de David et de Goliath, et une Ode sur la paix. Le troisième livre rassemble des Meslanges, parmi lesquels un Voyage en Gascogne, fait en compagnie de Du Bartas, “où de Brach donne l’essor à son talent descriptif très distingué”, caractéristique de cet “écrivain correct, un versificateur élégant et harmonieux, bien supérieur sous ce rapport à tous les poëtes ses contemporains” (Viollet-le-Duc).
“Le long poème dédié à Montaigne [Combat de David et de Goliath] est lui-même précédé d’une importante pièce de dédicace adressée au futur auteur des Essais… Notons que Montaigne n’a encore rien publié sous son nom à cette date et qu’il n’occupe pas encore de fonction politique. L’amitié de Pierre de Brach et de Montaigne, bien que différente de celle entre Montaigne et La Boétie, restera durable et constante pendant plus de vingt ans. C’est peut-être sous la recommandation de Pierre de Brach que Montaigne décida d’imprimer lui aussi ses premiers écrits chez Simon Millanges. C’est également en compagnie de Pierre de Brach que Montaigne se rendra à Paris en 1588 pour faire imprimer la troisième édition des Essais avec un nouveau livre et de nombreuses additions au texte de 1580” (Desan). L’amitié entre Pierre de Brach et Montaigne est bien documentée. Le poète bordelais a suivi de près l’élaboration de l’édition des Essais de 1588. Quant à l’édition posthume donnée en 1595 par Mlle de Gournay, il en est l’un des principaux inspirateurs, ayant établi lui-même une copie du “troisième exemplaire” corrigé, confiée en 1594 à Marie de Gournay (cf. M. Magnien, in : Dictionnaire de Michel de Montaigne, loc. cit.).
Le volume est orné du portrait de l’auteur gravé sur bois par Thomas de Leu.
Exemplaire lavé et replacé dans sa reliure en vélin souple.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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