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In-12 (186 x 110 mm) portrait en frontispice gravé par Abot, de 2 ff.n.ch., XXVII, 152 pp., 1 f.n.ch. Maroquin bronze janséniste, dos à nerfs, doublure de papier peigne sertie d’une large roulette dorée, tranches dorées, couverture illustrée conservée (Chambolle-Duru).
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Talvart & Place, I, 13D.
Nouvelle édition du Memorandum (publiée d’abord en 1856).
Dans la préface Paul Bourget donne l’aperçu du contenu de cette œuvre : “Les cahiers de notes intimes auxquels M. Barbey d’Aurevilly a donné le titre de Memoranda se rapportent à l’époque de sa vie d’écrivain qui fut le plus fécond en œuvres. N’est-ce pas aux environs de ces années-là que la Vieille Maîtresse successivement et L’Ensorcelée et les Ricochets de Conversation – devenus dans Les Diaboliques et après coup le Dessous des cartes d’une partie de Whist – furent publiées ?”.
Exemplaire exceptionnel, enrichi d’un bel envoi à l’encre bi-colore rouge et or “à monsieur de Ronchaud, au plus délicat des esprits. Jules Barbey d’Aurevilly”. Barbey d’Aurevilly et Louis de Ronchaud furent tous les deux adeptes du salon littéraire de Clarisse Coignet (1824-1918), amie et et correspondante de Charles Fourier. Dans son salon républicain se croisèrent Louise Ackermann, Marie d’Agoult (Daniel Stern), Louis de Ronchaud, Barbey d’Aurevilly, et d’autres personnalités.
Si Memoranda répond à la mode de la publication des journaux intimes de la fin du siècle, il a la particularité d’avoir toujours été pensé pour la publication et à la demande des proches de l’auteur, contrairement aux journaux de Delacroix ou Benjamin Constant qui sont publiés de façon posthume. Le premier Memorendum est exécuté en 1856 à Caen à la demande de son ami de toujours Guillaume-Stanislas Trébutien.
Le lieu du début de ses mémoires est important. Non seulement, Barbey reste toujours attaché à sa Normandie natale mais c’est aussi à Caen que Trébutien édite à ses frais certaines oeuvres de son ami (dont La bague d’Annibal et Les Prophètes du passé). Trébutien est omniprésent dans l’abondante correspondance de Barbey d’Aurevilly. A la fois, traducteur, éditeur et érudit, il est celui qui le conseille, le relit et parfois l’oriente. Malheureusement les deux amis se brouillent en 1858.
Le second Memorendum commence justement en 1858 et conte le voyage dans les Pyrénées de Barbey d’Aurevilly avec “L’Ange Blanc”, la baronne de Bouglon qu’il rencontre en 1851 dans le salon de la baronne Almaury de Maistre.
Très bel exemplaire.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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