BACQUENCOURT Guillaume Joseph Dupleix de L.A. à Guyton de Morveau.

“…Mon cher ami, nous nous réunissons, M. de Buffon, Mme de Bacquencourt et moi, pour vous conjurer de ne pas exposer votre vie, et de ne pas donner au monde l’exemple funeste d’un second Icare… Votre réputation est faite, ne la compromettez pas… M. de Montgolfier, le premier inventeur, et dont M. de Buffon préfère la méthode, ne s’est pas exposé. Ne soyez pas plus téméraire que lui… Vous êtes à la discrétion d’ouvriers ignorants, et une couture mal faite… peuvent rendre tout votre appareil inutile…” 

Magistrat et chimiste, Louis Bernard Guyton de Morveau (1737-1816) s’était démis deux années auparavant de sa charge d’avocat général au Parlement de Dijon, afin de se consacrer entièrement à la science. Il travailla ainsi avec Lavoisier, Berthollet et Fourcroy. Membre du Comité de salut public sous la Révolution, il organisa les moyens de défense, et notamment le service d’aérostation. 

On joint : 

2 jolies L.A. de la femme de Bacquencourt à Guyton de Morveau, in-4 (216 x 167 mm) 8 pp.

L’une d’entre elles se termine ainsi : “… J’ai vu le fameux globe s’élever dans les nues, on nous en promet des expériences plus intéressantes encore. Qu’on est heureux de vivre sous un siècle aussi ami des arts, et qui s’efforce de franchir toutes les bornes !”.