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ARGENSOLA B.L Conquista de las Malucas.

VENDU

Madrid, Alonso Martin, 1609

In-folio (284 x 194 mm) de 6 ff.n.ch. dont le titre gravé, 407 pp.ch. Vélin souple, titre manuscrit occupant la totalité du dos, restes d’attaches (reliure de l’époque).

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Palau, 16089 ; Medina, BHA, II, 551 ; Medina, Filipinas, 48 ; Pardo de Tavera, 121 ; Salvá, 3349 ; Vindel, 2162 ; Sabin, 1946 ; Retana, I, 67 ; Maggs, Spanish Books, 1927, p. 45, n° 54a.

Édition originale, rarissime, de cette chronique de la conquête des Moluques. L’auteur, le poète et historien espagnol Bartolomé Leonardo de Argensola (1562-1631) – chapelain de l’impératrice Marie d’Autriche et recteur de Villahermosa –, fut l’une des lumières du “Siglo de Oro” ; il côtoya des écrivains tels que Fray Luis de León, Lope de Vega et Cervantès, qu’il rencontra à Madrid à l’époque de la publication de sa chronique.

L’ouvrage, écrit dans une langue d’une rare élégance, relate la conquête de l’archipel depuis la prise de Ternate par les Portugais en 1522 jusqu’à la victoire de ces derniers sur les petits royaumes locaux. Ce n’est qu’en 1602, avec l’installation des premiers comptoirs de la VOC, que les Hollandais viendront menacer les possessions de l’union hibérique en Indonésie. Les Portugais et les Espagnols seront définitivement chassés des Moluques en 1636. Le livre d’Argensola a toujours été loué pour son exactitude historique et ses incontestables qualités littéraires.

“Su Conquista de Malucas es una obra importante para la historia de las poseciones españolas en Malasía, llena de datos curiosos para el estudio de aquellas razas… Es además, una excelente obra bajo el punto de vista literario, digno al fin de la pluma de tan distinguido escritor que se cuenta entre los mÃ¥s notables de los siglos XVI y XVII” (Pardo de Tavera).

“Few narratives of [East] Indian affairs are written with so much judgement and elegance as his history of the conquest of the Molucca Islands” (cf. Bouterwek, cité par Sabin).

La traduction française de l’ouvrage n’a paru qu’en 1706. L’ouvrage contient d’intéressantes remarques sur les voyages de Magellan. On trouve en effet, aux pages 15-19, une relation de la dernière navigation de Fernand de Magellan, ainsi que le récit de la fin tragique du grand navigateur et de ses compagnons Juan Serrano et Duarte Barbosa dans l’archipel des Philippines, à la fin du mois d’avril 1521.

Le superbe titre gravé par Pieter Perret contient, dans un encadrement architectural, une représentation allégorique des Moluques : une femme revêtue des atours d’une Indienne d’Amérique est assise sur un crocodile et tient dans la main droite une corne d’abondance ; autour d’elle, un paysage tropical ; au fond, un volcan en éruption. En pied, dans un cartouche, on aperçoit un lion endormi. Le graveur Pieter Perret, né à Anvers en 1555, élève de Maarten de Vos et Gerard de Jode, travailla à Rome vers 1581 avant de s’établir dans la capitale espagnole en 1583. Après son retour à Anvers (1590), il regagna la péninsule ibérique et s’installa au Portugal (1600-1610), puis de nouveau en Espagne, où il mourut vers 1639.

Bel exemplaire dans sa reliure espagnole de l’époque en vélin souple. Réfection très discrète au titre gravé, légères reprises dans les coins supérieurs des treize derniers feuillets ; habiles restaurations sur les plats de la reliure.

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