SENEQUE De Benefizii. Tradotto in volgar Fiorentino da M. Benedett Varchi. Di nuovo ristampato con la vita dell’autore.

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Florence, Giunta, 1574

In-12 (153 x 95 mm) de 16 ff.n.ch., 304 pp. Maroquin noisette, triple filet argenté d’encadrement, armoiries centrales d’Henri III (OHR, 2491), dos lisse, compartiments ornés d’une fleur de lis, tranches argentées (reliure de l’époque), étui moderne en toile bleue.

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L’exemplaire d’Henri III

EDIT16, CNCE 28440 ; BM, Italian, 621 ; Graesse, VI, 356.

Première édition en italien contenant le de Benefizii et la vie de Sénèque. La vie de l’auteur rédigée en latin par Xicone Polentone, fut traduite en florentin par Giovanni di Tante. La traduction italienne du De beneficiis est quant à elle l’oeuvre de Benedetto Varchi en 1554. Il la dédie à Eleonora de Toledo, duchesse de Florence et épouse de Cosimo I de Medici. La traduction a connu une large diffusion, réimprimée à Venise par Gabriele Giolito de Ferrari en 1564, et réimprimée à nouveau en 1574. 

Le livre de Benefizii, ou Des Bienfaits de Sénèque écrit entre 56 et 64, est un traité divisé en sept livres. Le philosophe romain s’adresse à son ami, Aebutius Liberali, et donne un analyse stoïcienne des notions éthiques de gratitude, d’ingratitude et de bienfait, et donne de nombreux propositions pour accorder, recevoir et retourner les bienfaits. Il est non seulement le plus long des ouvrages de Sénèque traitant d’un seul sujet mais aussi le seul ouvrage complet sur ce que nous appelons aujourd’hui « l’échange de cadeaux » qui nous soit parvenu de l’Antiquité. Les bienfaits revêtaient une grande importance personnelle pour Sénèque, qui fit remarquer dans l’une de ses dernières lettres que la philosophie enseignait avant tout à bien mériter et à bien rendre les bienfaits.

L’exemplaire d’Henri III 

Cet exemplaire est revêtue d’une très luxueuse reliure en maroquin noisette, certainement effectuée par l’atelier de Nicolas Eve, relieur du Roi 1578-1579 (voir Fabienne Le Bars, reliures.bnf, pour une reliure en maroquin orange à semé de fleurs de lis).

A la cours d’Henri III, on lit Sénèque : « Mais précisément en Pologne, Henri avait resserré son amitié avec Guy Faur de Pibrac, son chancelier là-bas, qui allait, philologue lui-même, l’initier à la philosophie du moraliste latin [Sénèque]. … Depuis l’avènement d’Henri, Monsieur de Pibrac était devenu l’un des grands sénécisants du royaume  et il paraît que la perte de son exemplaire personnel de Sénèque, annoté patiemment de sa main, fut grande et irréparable. […] En 1583, le seigneur Pressac offre à Henri du Sénèque à son tour, et, lui aussi, en français. » (Sénèque, lecture royale sous le dernier Valois François Préchac. In: Bulletin de l’Association Guillaume Budé : Lettres d’humanité, n°9, mars 1950, pages 185-205).

« Henri III aimait beaucoup les livres, comme tous les Valois, et fit travailler pour lui Nicolas et Clovis Eve » (OHR).

Henri III, roi de France (1551-1589), a reçu de nombreux exemplaires de présent, souvent richement ornées de ses armoiries ou de ses emblèmes. Il est également à l’origine des premières commandes de reliures pour l’Ordre du Saint-Esprit, dont il est le fondateur, en décembre 1578. Il possédait également une bibliothèque personnelle, pour laquelle il privilégiait les reliures à fleurs de lys et à écoinçons de feuillage, en plus des reliures simples. 

Petites taches sur la reliure, décor argenté oxydé ; petit travail de vers en marge intérieure touchant à quelques mots.

Autre provenance : Nicolas Rémy Frizon de Blamont président au parlement (ex-libris) – A. Breton (signature ancienne sur la garde et initiales sur le titre).

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