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Petit in-4 (205 x 125 mm). 42 ff.n.ch. Collation : a-d8 e6 f4 (dernier feuillet blanc). Première initiale ornée et dorée sur fond bleu, autres initiales rubriquées. Armoiries peintes au bas du premier feuillet. Texte sur une colonne, trente lignes à la page. Basane brune, large encadrement à la roulette fleurdelisée, dos à nerfs orné, tranches rouges (reliure italienne du XIXe siècle).
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ISTC ip01114000; Goff, 1114 ; BMC, VI, 671 ; GW, M 36577 voir Sander, 6005 (éd. Ca. 1495) — Donatella Bisconti, Luca Pulci et sa place dans la culture du XVe siècle italien, p. 4-12.
Seconde édition.
Luca Pulci ou la restauration de la république des lettres à la cour de Laurent le Magnifique.
L’édition originale des Pistole de Luca Pulci (1431-1470) avait paru en 1481-1482. Avec ses deux frères Bernardo et Luigi, les frères Pulci ont participé activement aux efforts des Médicis pour la restauration de la République des lettres à Florence.
Bien que Luca soit mort jeune, ses textes et ce recueil de dix-huit épîtres en particulier, s’inscrivent dans le style d’Ovide et des auteurs antiques. L’élément stylistique ne semble jamais, chez Luca, totalement distinct du contenu : sa poésie n’est pas simplement une forme d’évasion lyrique, mais se révèle être une poésie engagée moralement et politiquement à un moment complexe de l’histoire de Florence. Celle-ci est caractérisée d’une part par l’évolution des coutumes opposées à l’Observance franciscaine et à la prédication des Dominicains, et d’autre part par le passage du pouvoir des mains de Côme de Medicis à celles de son fils Piero. Luca Pulci balance ainsi entre moraliste rigoureux et partisan des valeurs républicaines que l’humanisme civil avait développées à Florence au début du XVe siècle. Cette dualité se retrouve dans le choix de l’imprimeur des Pistole, Francesco Bonaccorsi. Ce dernier était en effet apparenté à Savonarole. Tous les livres imprimés par Bonaccorsi sont rares et témoignent du tumulte du Quattrocento.
Sander, en citant Pollard, indique : « Luca Pulci died when only twenty-two. The eighteen letters which he dedicated to Lorenzo de’ Medici deserve some fuller title, if only to distinguish them from the prose correspondence of Luigi Pulci with Lorenzo. They are pomes in the character of ancient lovers, first from a man to a woman, then a woman to a man, beginning with ‘Lucretio a Lauro’ and ‘Iarba re Africano a Dido di Sydonia Regina di Cartagine’ and ending with ‘Marco Bruto ad Portia’ and ‘Cleopatra ad Cesare Augusto’”.
Les armoiries peintes (non-identifiées) sur le titre illustrent un lion hissant sur fond de quatre bandes. Comme le lion fait partie du catalogue des armoiries de la ville de Florence, il pourrait s’agir d’une appartenance à un noble de cette ville.
De cette rare édition ISTC localise seulement huit neuf exemplaires institutionnels dont deux aux États-Unis (New York : Morgan Library ; San Marino : Huntington), trois en Italie, un en Irlande et deux en Grande-Bretagne (dont un incomplet).
Charnières très usées, quelques rousseurs aux deux premiers feuillets.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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