ETIENNE Charles-Guillaume Bruis et Palaprat, comédie en un acte et en vers.

VENDU

Paris, Le Normant, 1807

In-8 (206 x 124 mm) de 44pp. [Suivi de :] DU MEME. Cendrillon, opéra-féerie en trois actes et en prose, musique de M. Nicolo Isouard. Paris, Pougens, 1810. Frontispice gravé, 77 pp. [Suivi de :] DU MEME. Les deux gendres, comédie en cinq actes et en vers. Paris, Le Normant, 1811. 110 pp. Soit 3 ouvrages en un volume. Demi-veau rouge, dont le dos et les plats sont décorés de motifs à l’antique peints en or et argent, selon la technique dite du « vernis Martin » : sur les plats et entre deux larges filets d’encadrement, décor de vases, fleurs, guirlandes, instruments de musique, masques et putti, grappes de raisins aux angles, et au centre grande figure en pied de la Muse Terpsichore portant une lyre sur le premier plat, signée de Françoise Callier (née Fixon) et tenant une guirlande de fleurs sur le second; dos lisse portant trois pièces de titre, divisé en compartiments décorés de motifs relatifs aux trois pièces de théâtre (y compris la pantoufle de Cendrillon), doublures et gardes de tabis bleu, encadrement de roses dorées sur les doublures, tranches dorées (reliure de l’époque).

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Une exceptionnelle reliure en vernis Martin signée par l’artiste

Edition originale pour le premier ouvrage et troisième édition pour les deux autres.

Exceptionnelle reliure au vernis Martin, d’une excessive rareté.

On ne connaît en effet guère plus d’une vingtaine de reliures exécutées selon cette technique délicate. En 1730 les frères Martin déposent un brevet (renouvelé en 1744) pour l’invention de cette technique de vernis, dite du vernis sans odeur, principalement destinée à l’ébénisterie. En 1811, Théodore-Pierre Bertin réinvente la technique, destinée cette fois à la reliure, et dépose un nouveau brevet.

« La peau qui doit être de veau, est fortement enduite d’une laque ou vernis épais rouge clair, avec ornements peints en or et en argent; elle ne laisse apercevoir aucune trace de grain. » (Gruel, Manuel de l’amateur, p. 155)

Albert Ehrman, qui a le premier répertorié les reliures exécutées selon cette technique (The Book Collector, Winter 1965, pp. 523-529) a dénombré 2 reliures de la technique Martin proprement dite, et 18 de la technique Martin-Bertin, la présente reliure portant le n° 4 de cette seconde liste. Depuis cette date, quelques reliures supplémentaires de ce type ont été découvertes dans les bibliothèques publiques et privées.

Cette reliure est d’autant plus intéressante qu’elle est signée par l’artiste, Françoise Callier née Fixon. Cette dernière faisait probablement partie de la célèbre famille de sculpteurs et de peintres actifs à Paris à la fin du dix-huitième siècle. A l’heure actuelle, on connaît deux autres reliures au vernis Martin portant la signature de Françoise Callier : l’une à la Morgan Library (Ehrman B-13), l’autre dans la collection Getty (The Wormsley Library, Maggs, PML, 1999, n° 72), qui figurait au catalogue M. Breslauer 104, n°107.

L’état de conservation irréprochable de cette reliure, fait rarissime dû à la fragilité du vernis, rend ce volume absolument unique.

Ex-libris Cortlandt Bishop (Vente New-York, Kende Galleries, 7/12/1948, lot 111) et Cornelius J. Hauck.

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