MOLIERE Jean-Baptiste Poquelin dit Les Å’uvres de Monsieur de Moliere.

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Paris, Denys Thierry et Claude Barbin, 1674-1675

7 volumes in-12 (154 x 87 mm). Maroquin rouge, dos à nerfs ornés, filets dorés sur les plats et les coupes, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrures (Trautz-Bauzonnet).

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L’édition originale du Malade Imaginaire

Tchemerzine, IV, p.824; Rochebilière, 365; Lacroix, p.77; Guibert, pp. 579-592.

Rarissime édition collective des Œuvres de Molière.

Celle de 1666 en deux volumes, ayant été publiée sans la participation ni le consentement de l'auteur. Elle est considérée comme la véritable édition originale des Œuvres de Molière.

"Cette édition rarissime est restée longtemps inconnue ; les éditeurs modernes de Molière, Auger, Aimé Martin, Taschereau, etc., ne l'ont pas eue sous les yeux ou du moins l'ont négligée, parce qu'ils ne savaient pas y trouver le véritable texte revu et corrigé par Molière, peu de temps avant sa mort. Le privilège imprimé à la fin de presque tous les volumes de l'édition de 1674 ne laisse pas de doute sur l'importance capitale de cette édition que Molière destinait à servir de type à toutes les autres" (Lacroix).

Préparée et soigneusement revue par Molière, elle a été publiée peu après sa mort. À l'exception des comédies posthumes, Dom Juan seul manque à l'appel du fait que Molière avait préféré en suspendre l'impression étant donné les suspicions officielles. Aux 24 pièces du corpus, vient s'intégrer un septième volume, à la date de 1675, qui renferme l'édition originale du Malade Imaginaire. Dernière pièce de Molière durant la représentation de laquelle il mourut. On y trouve aussi L'Ombre de Molière. Cette comédie de Guillaume de Brécourt un des acteurs de la troupe de Molière contribua à populariser l'idée d'un Molière défenseur des honnêtes gens, ennemi des outrances.

Collection d'une rareté insigne dont on ne connaît que fort peu d'exemplaires et qui représente une des pièces maîtresses de toute collection consacrée à Molière. Cette rareté est due au fait qu'une partie des exemplaires a disparu lors de l'incendie qui détruisit en 1675 le collège Montaigu où se trouvaient entreposés les livres de l'éditeur Trabouillet, qui avait participé à l'édition.

Exemplaire de choix, très grand de marges et très bien relié par Trautz-Bauzonnet pour le marquis de Clinchamp.

Provenance : Maximilien-Louis, marquis de Clinchamp (1860, n° 388), avec ex-libris – Solar (II, 1861, n°3484) – Robert Hoe (I, 1911, n° 2339) – Lucius Wilmerding (II, 1951, n° 449), avec ex-libris.

UGS 9285 Catégorie Étiquette