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In-folio (310 x 206 mm) de 158 ff.n.ch., 1 f.n.ch. et 1 f. blanc. Veau fauve, dos lisse à faux-nerfs, compartiments ornés de filets croisés à froid ; sur les plats : bel encadrement à froid formé de filets et de fleurons quadrilobés et guillochés, les mêmes fleurons formant trois losanges dans la réserve centrale, compartiments intermédiaires ornés de six fleurettes, traces d’attaches (reliure de l’époque).
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Graesse, IV, 423 ; Edit 16, n° 31243 ; Simon, Bachica, I, 38. Pas dans Adams.
Bonne édition milanaise, la troisième de Martial publiée au XVIe siècle.
Le texte des Épigrammes est accompagné des commentaires des humanistes italiens Domizio Calderini (1446-1478) et Giorgio Merlano di Negro, dit Giorgio Merula (1430-1494) – dont Baldassarre Castiglione fut l’élève –, publiés pour la première fois en 1480 et 1491. Ce beau volume, agréablement imprimé en lettres rondes (deux corps différents), sort des presses de Giovanni Angelo Scinzenzeler, typographe actif à Milan entre 1501 et 1526 qui travailla surtout pour les frères da Legnano, éditeurs milanais dont la belle marque à l’ange, gravée sur bois, est imprimée au-dessus du titre.
« Bacchus inspira Martial plus souvent que les Muses et nous trouvons dans Martial une foule de détails fort intéressants sur les différents vins et sur les mœurs épulaires des anciens. Parmi les vin d’Italie, Martial semble avoir affectionné tout particulièrement le précieux Falerne gardé jalousement pendant de longues années dans des bouteilles de verre de petit format, surtout si on le compare aux énormes amphores où le vin ordinaire était logé. Mais notre poète était surtout friand des vins qui avaient de la bouteille ou de l’amphore, et que les romains désignaient non par la date de l’année de la vendange mais du nom du consul qui avait été en fonction cette année-là. En été, Martial goûtait fort le vin rafraîchi grâce aux provisions de neige faites en hiver et il nous donne maints détails sur les ‘Toasts » des romains. Martial comme tout franc-buveur, s’élève avec force contre tous les fraudeurs de Rome et de Marseille, précurseur des industriels de Béziers » (Simon).
Bel exemplaire, revêtu d’une intéressante reliure milanaise de l’époque. Quelques annotations et corrections anciennes à l’encre ; petits trous de ver sans gravité, taches légères dans les marges des premiers feuillets, habiles restaurations à la reliure.
Le volume a appartenu à un amateur d’Augsbourg qui a inscrit sur le titre son ex-libris à la plume et le millésime 1592, et dont le nom (« Georgii » ?) a été gratté à deux reprises. – Autre provenance : Joseph von Lepzberg, de Meersburg (ex-libris à la plume sur la première garde).
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