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In-4 (210 x 145 mm) de 120 pp. Veau brun, plats ornés d’un riche décor d’entrelacs peint à la cire (rouge, vert, blanc, et noir) , dos lisse orné d’un fin décor floral, tranches peintes de bandes alternées en rouge et en noir (reliure pastiche du XIXe siècle).
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Brunet, II, 161 ; BM, French, 194 ; Vaganay, 1548, n° 3 ; Gamba, 1325 ; BL, 191 ; Ascarelli-Menato, p. 375-376.
Seconde édition publiée par Valgrisi, dédiée par Apollonio Campano, pseudonyme probable de Giovanni Antonio Clario, à la princesse de Salerne. Dans son épître liminaire, Campano mentionne la protection que la princesse accordait à Bernardo Tasso et à Vincenzo Martelli.
L’édition contient 212 sonnets et une canzone ; elle est augmentée de 32 sonnets et d’un capitolo : cinq sonnets sont intercalés entre les pièces données par l’édition de 1546 (aux pages 27, 60, 74, 84, 87), et 27 à leur suite, ainsi que le primo capitolo del trionfo di Christo ; celui-ci avait été publié dans l’édition de 1540 des Rime, sous le titre de Trionfo della Croce. Parmi les pièces nouvelles par rapport à 1546, cinq sonnets figuraient déjà dans l’édition des Rime de 1540, trois dans celles de 1538 et 1539, avec des variantes.
On notera en particulier le sonnet 209, caudato, dans lequel Vittoria évoque la visite d’un messager céleste, figure de son défunt époux, ainsi que la pièce 210, une vision en terzine de claire inspiration dantesque, représentant une procession allégorique, à l’occasion du septième anniversaire de la disparition de son époux, et évoquant la conversation au ciel entre ce dernier et la poétesse.
Les Rime de 1538 de Vittoria Colonna (1492-1547), publiées à l’origine sans sa permission par une petite presse de Parme, ont été la première des nombreuses éditions de sa poésie publiées de son vivant. Issue de l’une des familles les plus puissantes de Rome et liée à de nombreuses grandes figures politiques, religieuses et artistiques de l’époque, Vittoria Colonna occupait une position unique pour transformer le paysage de l’écriture féminine.
Important recueil de poésie féminine Première femme à voir ses propres poèmes publiés dans un volume à auteur unique, elle a ouvert la voie à des centaines d’autres femmes de son temps pour la publication de leurs propres œuvres. Comprenant plus de cent quarante sonnets et deux canzoni, les Rime expriment l’angoisse de Colonna face à la perte de son mari et sa lutte pour préserver sa mémoire et assurer son propre avenir.
Bel exemplaire réglé, bien conservé, petite déchirure dans la marge du titre anciennement restaurée.
Provenance : Barbet (signature sur la garde) – Paul Eudel (ex-libris).
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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