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In-folio (300 x 210 mm) 7 ff.n.ch. En feuilles.
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Intéressant rapport rédigé à la demande du nouveau gouverneur entrant en fonction.
L’auteur a parcouru la région des mines de cuivre de Quégoa, en pleine expansion, dans le bassin de Diahot situé entre Oubatache et le fort de Pam. Il a trouvé les tribus pacifiques et bien disposées à l’égard du nouveau gouverneur. Il a rencontré les chefs des tribus Arama, Fidelis et Amabilis et les a invités à rendre visite au gouverneur. Il a étudié les points de friction entre colons et canaques : ces derniers allument des feux pour détruire les sauterelles ce qui gêne les éleveurs de bétail. Il faudrait limiter ces incendies aux territoires canaques, « mais où commence et où finit leurs propriétés Nul ne le sait… jamais il n’a été assigné de limites à leurs possessions ». L’auteur relève, à l’égard des canaques, certains abus de colons qui « aiment les exploiter et les assujettir à leurs exigences et à leurs caprices ». Dans ces contrées éloignées, les chefs d’arrondissement et les chefs militaires sortent peu de leur résidence. Un décret de 1866 leur permet d’infliger des amendes et des peines de prison aux canaques « mais l’on n’a point songé à leur conférer la moindre autorité sur les colons les Missionnaires sont dans ces localités les seuls protecteurs des indigènes ».
L’auteur suggère de ne pas accorder de concessions aux européens sur la côte est qui est fertile et propice aux petites exploitations canaques. Ailleurs, il propose de délimiter « autour de la tribu un espace suffisant pour permettre aux naturels d’y vivre à l’abri de toute espèce de vexations. Et pour prévenir toute exploitation des colons à leur égard, leurs terres seraient déclarées inaliénables ».
Beau document de premier jet comportant quelques ratures et ajouts en marge.
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