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ADANSON Charles-Louis Reglement concernant les jeunes-de-langues et élèves Drogmans. Décembre 1833. Projet modifié, copie.

VENDU

1833-1834

In-folio (305 x 210 mm) de 14pp. Manuscrit sur papier, en feuilles.

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Dans la terminologie diplomatique dans l’empire ottoman on désignait les interprètes par les termes drogman, dragoman, truchement qui proviennent du terme turc terjüman, mot d’origine araméenne qui existait depuis longtemps dans la langue arabe, sous la forme de targuman. Ce terme, comme beaucoup de mots orientaux, avait plusieurs significations dans les textes islamiques. Premièrement, il signifiait un traducteur ou un interprète dans le sens strict du terme ; deuxièmement, il désignait un explicateur de termes arabes dont le sens était obscur pour les personnes peu instruites dans les subtilités de la langue ; la troisième signification correspondait au terme de médiateur ou d’intermédiaire compris dans un sens très large, ce qui pouvait désigner, à l’époque moderne, un expert de langues et civilisations orientales.

Les jeunes-de-langues ou élèves drogmans (interprètes) suivaient des cours de langues orientales et une discipline très stricte au collège Louis-le-Grand à Paris. Jean-Baptiste Adanson y fut élève au XVIIIe siècle, son fils, Charles-Louis Adanson (1767-1840) suivit la même carrière que son père. C’est ici son exemplaire du règlement, les modifications étant portées à l’encre rouge, avec corrections et ajouts de sa main.

Le règlement de l’école fut modifié en 1833 dans l’intérêt des études orientales (la possession d’Alger leur donnant un nouveau degré d’importance) ». Les élèves devaient suivre les cours normaux du collège plus des cours de langues orientales (arabe, turc, persan, grec vulgaire, etc.), de droit, ainsi qu’une initiation aux lois des contrées musulmanes où ils seront appelés à défendre les intérêts de leur patrie et de leurs concitoyens. Au bout de quelques années, ils étaient envoyés à Alep, Smyrne ou Constantinople auprès du consul pour se perfectionner dans la langue, la calligraphie et les coutumes du pays. Le consul devait rendre compte de leur conduite avec possibilité de les renvoyer en France.

Très intéressant document sur la discipline des drogmans, qui assistaient les ambassadeurs et avaient ainsi une très grande influence dans toutes les relations diplomatiques avec le Moyen-Orient.

Bel état, d’une fine écriture bien lisible.

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