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In-folio (300 x 200 mm) 1 p., bi-folium, avec sceau imprimé. Est joint la traduction manuscrite faite à l’époque et signée “Pour traduction conforme, l’interprète F. Schousboe (?)”, qui a ajouté quelques notes explicatives. 5 pp. in-folio.
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Très belle lettre adressée au “Général Cavaignac, Chef des troupes françaises, commandant Tlemcen”.
Abd-el-Kader s’adresse au général Cavaignac, homme de coeur dont il souligne la réputation d’équité, pour qu’il soit bien informé “au cas où il en serait question à la Chambre ou ailleurs…Si vous arrivez à être l’intermédiaire entre nous et votre nation la France”.
Il rappelle qu’après la paix de 1834 ” ce n’est pas nous qui avons commencé à la détruire”.
Il se plaint de l’attitude du maréchal Bugeaud de la Piconnerie qui a mis en prison un messager d’Abd-el-Kader. Il explique longuement le traitement infligé aux prisonniers, “traités avec égards et respect et nous vous avons traité mieux que nous ne traitons nos troupes elles-mêmes, en vous donnant une plus forte ration, du savon, de la viande, du café, du sucre, etc. Lorsque nous sommes allés dans l’est, nous avons écrit plusieurs fois aux sus mentionnés Visirs de votre Sultan, mais il ne nous ont pas répondu et ils ont fait courir le bruit que comme les prisonniers français avaient été pris de force, ils les auraient aussi pris par la force”. Il a ainsi finalement donné l’ordre de tuer des prisonniers français mais il en a également libéré un grand nombre. Il termine avec cet appel : Faites tout ce qui pourra contribuer à lier connaissances entre nous et vous, afin d’établir des relations amicales entre nous et vous ».
Cette lettre se situe certainement entre 1844 (victoire d’Isly remportée par le Mal. Bugeaud contre Abd-el-Kader et les marocains) et 1847 date à laquelle il se rend au général Lamoricière.
Magnifique document, d’un grand intérêt historique et en parfait état de conservation.
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