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In-4 (224 x 162 mm) de 20 ff.n.ch., 700 pp., 1 f.n.ch., portrait de l’auteur gravé sur bois au début du texte. Vélin ivoire, dos lisse avec titre manuscrit au dos, titre manuscrit sur la coupe du bas (reliure de l’époque).
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Adams, L-1420; Brunet, III, 1148 Cicognara, 160; Fowler, 186.
Édition originale. Exemplaire de la seconde émission, avec le nouveau titre et sous la date de 1585.
“Peintre milanais, qui fut aussi poète et théoricien de l’art. Le nom de Lomazzo reste attaché à un vaste traité didactique sur la peinteure, Trattato dell’arte della pittura (1584), divisé en sept livres correspondant chacun à une « partie » de cet art : proportion, expression, couleur, lumière, perspective, pratique et formes (en fait, iconographie) ; ainsi qu’à un ouvrage, vraisemblablement conçu en même temps que le Trattato, présentant, selon une construction allégorique compliquée (héritée de Giulio Camillo), les sept « gouverneurs » canoniques de l’art renvoyant aux sept « parties » énoncées plus haut, L’Idea del tempio della pittura (1590). Les deux traités, considérés par certains comme la « bible du maniérisme », entendent offrir au peintre une explication exhaustive du système des arts et prévoir tous les cas qui pourraient se présenter à son invention. Lomazzo se fonde sur une méthode inspirée de la rhétorique en définissant puis en divisant chaque « partie » de la peinture en sous-catégories, en l’illustrant d’exemples tirés non seulement des arts, mais de la Bible, de la poésie épique (principalement de l’Arioste), de la philosophie, de l’histoire antique et moderne. Avec le Trattato, on assiste à un effort systématique d’intellectualiser complètement le contenu de la peinture. Pour la première fois dans la littérature artistique, Lomazzo applique des modèles magiques et astrologiques à l’explication des arts. Comme le magicien, l’artiste doit connaître la planète qui le gouverne pour communiquer certains influx astraux à son œuvre et faire ainsi participer le spectateur à l’istoria représentée. Mieux, il devrait combiner objectivement ces influx pour atteindre à la beauté parfaite et toucher l’ensemble de son public. Lomazzo reconnaît le style personnel (maniera) de l’artiste comme valeur positive, mais rêve d’un éclectisme supérieur qui préserverait l’idéal de beau unique qui sous-tendait la théorie des grands artistes de la Renaissance » (in: Encyclopaedia Universalis, Marc Le Cannu).
Ce remarquable ouvrage, une des pierres angulaires pour l’étude de l’histoire de l’art, contient de nombreux détails et renseignements sur les œuvres des artistes Lombards de la Rensaissance, domaine négligé par son aîné, Giorgio Vasari, dans ses Vite de’ piu eccellenti pittori.
Bel exemplaire, grand de marges.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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