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OVIDIUS Le Trasformationi di M. Lodovico Dolce.

VENDU

Venise, Gabriel Giolito de Ferrari e Fratelli, 1553

In-4 (228 x 156 mm) de 6 ff.n.ch., 309 ff.ch. et 1 f.n.ch. Vélin ivoire, dos lisse avec pièce de titre de maroquin brun, tranches dorées (reliure italienne du XVIIIe siècle).

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7500,00 

1 en stock

Mortimer (Italian), 342 ; Brunet, II, 789 ; Sander, 5342 ; Essling, 246 ; Dyson Perrins cat., 103 (cet exemplaire) ; Shirley, The Mapping of the World, 95 ; Alden, 553/40 ; Shaaber (Pennsylvania), O133 ; manque à la collection Barbier-Mueller.

Édition originale de l’un des plus beaux livres illustrés italiens du XVIe siècle. 

Le volume renferme la première édition des Métamorphoses d’Ovide dans la traduction italienne en vers (“ottava rima”) établie par Lodovico Dolce (Venise, 1508-1568), “une des personnalités les plus en vue de la vie littéraire du XVIe siècle italien [et] un polygraphe au sens le plus respectable du terme, un génie versatile sachant répondre aux besoins de l’industrie du livre qui s’était développée à Venise” (Joseph Balsamo). L’ouvrage, dédié par Dolce au cardinal Antoine Perrenot de Granvelle (1517-1586), comporte en outre les privilèges du pape Jules III, de Charles-Quint, de Cosimo de’ Medici, d’Henri III, de la seigneurie de Venise, et des ducs de Ferrare et de Mantoue.

L’illustration, gravée sur bois, se compose d’un titre allégorique, de 94 figures occupant un tiers de la page (dont 11 répétées) et de nombreuses lettrines historiées. A l’exception de huit blocs utilisés dans un Boccace imprimé par Giolito en 1552 et de six autres blocs destinés à illustrer une édition de la Bible, toutes les vignettes ont été spécialement dessinées et gravées pour cet ouvrage. Le dernier feuillet (verso blanc) porte le registre et la grande marque de Giolito, dont ce livre est l’un des incontestables chefs-d’œuvre. Paul Oskar Kristeller (Kupferstich und Holzschnitt in vier Jahrhunderten, 1905, p. 281) a souligné la nouveauté, la qualité et l’agrément de ces gravures, dont Ambroise Firmin Didot a également loué la facture : “La plupart d’entre elles sont d’un dessin savant et correct et quelques-unes sont exécutées avec un fini qui ne le cède guère à l’exécution des artistes lyonnais du même temps. Les fleurons et les lettres ornés sont charmants. C’est un des plus beaux livres sortis des presses de Venise” (Didot, Catalogue raisonné, 1867, I, 417).

L’ouvrage contient une reproduction cartographique incluant l’Amérique. Il s’agit d’un bois imprimé au verso du sixième feuillet liminaire, au-dessus d’un sonnet composé par l’Arétin. Ce diagramme montrant les différents vents, commun à la plupart des éditions anciennes d’Ovide, se présente ici, pour la première fois, sous la forme d’un globe terrestre (103 x 116 mm) inspiré de Gastaldi et de Macrobius.

“The north and south parts of the hemisphere are separated by a latitudinal band and the words Zona Torrida Inhabitabile. The straits of Magellan are named and there are wind-cherubs bordering the map” (Shirley). Le continent américain porte le nom de Nueva Hispania. L’Ovide de Lodovico Dolce fut réédité la même année dans une version révisée. Sur les différents états du texte de la première édition, dont Lodovico Dolce, correcteur chez Giolito, modifiait des passages pendant l’impression – seuls les exemplaires sur grand papier semblent présenter le texte originel –, voir la longue notice de Ruth Mortimer, op. cit.

Excellent exemplaire, comportant plusieurs témoins. Quelques pâles rousseurs, petit manque angulaire aux ff. B1 et G5 n’atteignant pas l’imprimé.

Provenance : Charles William Dyson Perrins (1864-1958) et Sylvain S. Brunschwig, avec leurs ex-libris.

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