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2 ouvrages en un volume in-4 (221 x 155 mm) de 2 ff.n.ch., 207 pp., 4 ff.n.ch. pour la première partie (texte grec) ; 3 ff.n.ch. (sans le 4e f. blanc), 202 pp. pour la traduction latine. Veau brun moucheté, dos à nerfs orné de fleurons, pièce de titre de maroquin rouge, dentelle festonnée en encadrement sur les plats, roulette sur les coupes, tranches dorées (reliure anglaise du XVIIIe siècle).
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Adams O-204 & 206 ; Thiébaud, 696 : “très belle édition, texte grec et traduction latine, remarquablement imprimée” ; Souhart, 358.
Excellentes éditions anciennes de ces deux poèmes grecs sur la chasse et la pêche.
Les Cynégétiques d’Oppien d’Anazarbe (ou Oppien de Corycos, IIe siècle) et les Halieutiques de son homonyme Oppien de Syrie (ou Oppien d’Apamée, IIIe siècle), sont ici réunis sous le nom du premier des deux auteurs, que l’on ne distinguait point à l’époque.
Les Cynégétiques comptent 2042 vers divisés en quatre chants (le dernier nous est parvenu incomplet). Le premier chant contient la description des différentes races de chevaux et de chiens ; le second dénombre des animaux de chasse tels que le bison, le mouflon et l’oryx ; le troisième est consacré aux félins et aux animaux exotiques (lion, panthère, girafe, chameau, autruche…) ; le quatrième chant, enfin, traite des différentes techniques de chasse. Les Halieutiques (3506 vers, cinq chants), décrivent les différentes races de poissons (deux chants) et traitent de l’art de la pêche (trois chants). On y trouve la description de 16 mollusques, 7 crustacés, 2 vers, 2 échinodermes, 1 porifère, 5 mammifères, 1 reptile et 122 espèces de poissons. Bien qu’ils aient été publiés par deux éditeurs différents, et qu’on les rencontre assez souvent séparément, ces ouvrages étaient destinés à être réunis.
La version grecque établie par Turnèbe donne, pour la première fois, un texte fiable et lisible, expurgé des fautes transmises par la tradition manuscrite. L’édition latine propose l’élégante traduction du poète et homme de lettres italien Lorenzo Lippi (1440-1485), qui étudia à Florence – où il fréquenta le cénacle de Laurent de Médicis – et enseigna les humanités à Pise.
“On remarquera que le texte grec a été imprimée par Adrien Turnèbe et la traduction latine par Guillaume Morel. La raison en est qu’au cours de l’année 1555, Adrien Turnèbe obtint la place de Professeur royal en grec et se démit de l’emploi d’Imprimeur du Roi, en faveur de Guillaume Morel. – Peut-être existe-t-il des ex. portant la même firme pour les deux parties ; nous n’en avons jamais rencontré” (Thiébaud).
Très bon exemplaire, grand de marges.
Quelques pâles rousseurs, affectant surtout les deux premiers feuillets du texte grec ; petite fente dans le blanc du titre du second ouvrage, due à l’oxydation d’une tache d’encre ; habiles restaurations à la reliure.
De la collection Macclesfield, avec l’ex-libris armorié de la North Library (1860) et les cachets à froid dans la marge des trois premiers feuillets.
Du lundi au samedi
10h – 13h et 14h30 – 19h
(18h les lundi et samedi)
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