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GARCILASSO DE LA VEGA Le Commentaire Royal, ou L’Histoire des Yncas, Roys du Peru ; Contenant leur origine […], leur Establissement, leur Idolatrie, leurs Sacrifices, leurs Vies, leurs Loix […] avant que les Espagnols s’en fissent maistres, au temps de Huascar, & d’Atahuallpa.

VENDU

Paris, Augustin Courbé, 1633

Fort in-4 divisé en 3 volumes (216 x 158 mm) d’un titre gravé par Michel Lasne, 23 ff.n.ch. (titre, épître, avertissement au lecteur, stances, préface, remarques, table) 406 pp.; pp. 407-[826]; 827-1319, 18 ff.n.ch. (dont 17 de table, et le dernier blanc). Maroquin citron, plats ornés de large bordures dorée dont celle dite ‘dentelle du Louvre’, dos à nerfs orné avec lettrage et tomaison dorés, roulette sur les coupes, doublure de maroquin rouge sertie d’un double roulette dorée, tranches dorées sur marbrure (reliure vers 1680).

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18000,00 

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Relié en maroquin citron doublé de maroquin rouge Décoré de la Dentelle du Louvre

Palau, 354820 ; Sabin, 98743 ; Chadenat, 6610 ; Brunet, II, col. 1483 ; USTC 6034334 ; Medina, 658, p. 164 ; Arentz, 269.

Première édition de la première traduction française par Jean Baudoin des Commentarios reales. Exceptionnel exemplaire relié en maroquin citron doublé de maroquin rouge de l’époque.

Fils naturel du conquistador Sebastián Garcilaso de la Vega et de la princesse inca Isabel Chimpu Ocllo, fille du roi Topa Hualpo et donc petite fille de l’inca Huayan Capac, Garcilaso dela Vega, dit El Inca (1539-1616) était né à Cuzco, ancienne capitale de l’Empire inca. Baptisé sous le patronyme de Gómez Suárez de Figueroa, il n’adopta qu’en 1561 le nom de son père, sous lequel il s’illustra dans les lettres. En compagnie de sa mère, il grandit dans la vaste demeure paternelle, les dix premières années de Garcilaso furent décisives pour sa culture, car il les passa dans la familiarité des nobles incas, parents de sa mère, et il y pratiqua le quechua comme sa langue maternelle. Après la mort de son père, le jeune homme partit en 1560 pour l’Espagne. Il ne revint jamais au Pérou.

Dans cette vaste histoire de l’Empire inca, Garcilaso de la Vega s’est efforcé de concilier l’héritage culturel paternel et maternel. Considéré comme le premier grand écrivain péruvien, Garcilasso de la Vega est aussi le premier latino-américain à écrire sur l’Amérique. Cet ouvrage est un témoignage unique sur l’histoire des incas vue par un écrivain en parfaite connaissance de la langue locale et bien versé dans les coutumes du peuple inca.

La dernière partie du texte est consacrée aux animaux (domestiques et sauvages) locaux ainsi qu’à la culture de la terre. On y trouve des chapitres sur les chevaux, sur les bœufs, sur la volaille (pigeons), sur les truies, etc., suivies d’articles sur le blé, sur la vigne et sur le vin, sur les olives, sur les asperges, et sur d’autres fruits et herbes. D’autres chapitres évoquent le cannibalisme, les corps des rois momifiés, le tabac, etc. L’ouvrage se termine par un index très détaillé.

Garcilasso, qui se sentait « inca jusqu’au bout des ongles », n’était pas étranger à une revendication dynastique indienne. De façon significative, Garcilasso n’appelle pas les Indiens des « Barbares », comme les autres chroniqueurs contemporains, mais des « Gentils ». Garcilaso propose au lecteur une vision idyllique du Tahuantin Suyu (l’Empire inca). Il laisse entendre que les guerres fratricides entre partisans pizarristes et almagristes, puis contre l’armée royale, furent le châtiment du Ciel, pour prix des crimes de la conquête et de la colonisation. Dans son effort désespéré pour harmoniser le rouge solaire de la religion incaïque et la blancheur de la Vierge Marie apparue au Pérou, Garcilasso apparaît comme un métis éternellement déchiré entre deux cultures.

Traduits dans les principales langues européennes, les Commentarios reales furent un « best-seller » de la littérature historique aux XVIIe et XVIIIe siècles.

La gravure du titre-frontispice représente l’empereur Manco Cápac et la reine Mama Ocllo devant une procession dans le temple du soleil de Cuzco, ville péruvienne dont était originaire Garcilasso de la Vega. 

Exemplaire vêtu d’une magnifique reliure en maroquin citron, sorti de l’atelier royal et orné de la roulette dite ‘dentelle du Louvre’.

Quelques feuillets légèrement jaunis, petites déchirures marginales occasionnelles, titre gravé légèrement rasé en pied ; petit manque à la coiffe du volume III.

Provenance : Lucius Wilmerding (1879-1949 ; ex-libris ; New York, II, 5-6 mars 1951, n° 268, $140 : “an interesting specimen displaying the “Dentelles du Louvre” borders”) – sans doute acquis par Pierre Berès pour le compte de Jorge Ortiz Linares dans cette vente.

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