CHAVIGNY Jean-Aimé de Commentaires du Sr de Chavigny Beaunois sur les Centuries et Prognostications de feu M. Michel de Nostradamus.

USTC 12761 ; Brunet, I, col. 1828 ; Caillet, n° 2304 ; Chomarat-Laroche, Bibliographie Nostradamus, n° 160 ; Benazra, Répertoire chronologique nostradamique, pp. 142-143.

Édition originale de cet ouvrage fondamental pour les études nostradamistes.

Poète, astrologue et médecin, Jean-Aimé de Chavigny (1524-1604) avait quitté sa ville de Beaune pour s’établir à Salon-de-Provence auprès de Nostradamus, qu’il assista jusqu’à sa mort en disciple et en ami. Chavigny rencontra Nostradamus à Salon durant l’été 1560. Il avait 27 ans. Le 1er septembre suivant, de passage à Aix, il écrivit à Nostradamus pour le remercier de son accueil et aussi d’avoir eu l’amabilité d’avoir dressé son thème de naissance. Après quelques échanges épistolaires, Chevigny se présenta à nouveau à Salon durant l’été suivant, et devint le secrétaire particulier de l’astrologue, employé par ce dernier entre autres en raison de son écriture exécrable.

Nostradamus (1503-1566), est ici présenté à travers la loupe de son secrétaire qui a voulu dans ce rarissime petit ouvrage rendre hommage à l’auteur des fameuses Centuries, mais aussi balayer toutes les calomnies qui fleurirent à l’égard de son maître, dès sa disparition.

“Later in his life several of his astrological clients complained of his execrable hand. This was partly why he eventually resorted to employing a secretary, Chavigny” (Wilson, The Man Behind the Prophecies, p. 18).

Cet ouvrage rarissime débute avec un “brief discours sur la vie de M. Michel de Nostre Dame” qui constitue la première biographie de l’astrologue. Elle est suivie des commentaires – il y en a 347 – sur les prophéties de Nostradame “advenues depuis l’an 1534 jusqu’à présent“. Les derniers 6 feuillets contiennent les présages “de l’advenement à la couronne de France, de très illustre et très généraux prince, Henry de Bourbon, Roi de Navarre“.

Le privilège de cette édition fut partagé entre les libraires Gilles Robinot et Anthoine du Brueil. Le titre porte la grande marque d’imprimeur de Robinot.

Ouvrage rarissime dont nous n’avons pu trouver qu’un seul exemplaire en vente publique (très abîmé et avec un feuillet en fac-similé).

Reliure légèrement insolée ; ancienne restauration angulaire de papier en D3.

Provenance : Antoine-Bernard Caillard (1737-1807 ; sa vente, Paris, 1810, n° 603, 4 livres 10 sols) – Jean Blondelet (paraphe à l’encre bleue à la fin du volume).