LAMARTINE Alphonse de Méditations poétiques.

[Et en reliure uniforme]

LAMARTINE, Alphonse de. Nouvelles Méditations poétiques. Paris, Urbain Canel, 1823. In-8 (213 x 132 mm) de 2 ff.n.ch (faux-titre et titre), II pp., 179 pp., 4 pp. (catalogue).Maroquin bleu janséniste, filets intérieur d'encadrement, tranches dorées, couvertures conservées, non rogné (Chambolle-Duru)

Clouzot, 176 ; Vicaire IV, 949-952 & 955.

Éditions originales, premier tirage pour les Méditations poétiques.

Les quatre derniers vers des Méditations de la page 10 sont répétés sur la page 11, ce qui n'est plus le cas du second tirage où un carton corrige l'erreur. Il n'y a pas de feuillet de tables. Tous ces éléments indiquent le premier tirage.

Avec deux lettres autographes, la première reliée en tête du premier volume.

Le volume I contient une lettre de Lamartine à son ami d'enfance Nicolas Prosper Guichard de Bienassis (1789-1857) datée du 2 septembre 1809. Lamartine semble y conter une déception amoureuse, le rendant morose, sa lettre est écrite en vers :

" […] Vous lirez incessamment
mon épitaphe badine
et mon très court testament :
léger compagnon des ombres
demain je vais lestement
descendre dans les lieux sombres
dont on revient rarement :
si Caron me fait attendre;
sur son navire élégant
s'il refuse de me prendre,
je dirai : nocher des morts va :
Permettre que je m'embarque
je chargerai peu ta barque
ne portant à l'autre bord
Honte, regret, ni remord. […]

La seconde lettre, glissée dans le second volume est également adressée à Nicolas Prosper Guichard de Bienassis, elle date de 1808. Il reproche à son ami de ne pas lui avoir écrit depuis longtemps. Lamartine quant à lui est dans un château "fort retiré et pittoresque" depuis 6 semaines où il mène "une vie de vrai gentilhomme".

Beaux exemplaires, bien établis par Chambolle-Duru.