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In-8 (209 x 130 mm) de 11 pp. Broché, couverture de papier marbré.
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Tiré à part du Bulletin universel des sciences, avril 1827.
Réponse à la publication de la “lettre au chevalier de Goulianoff sur la découverte des hiéroglyphes acrologiques”, par Klaproth. Champollion défend sa méthode de lecture des hiéroglyphes, et s’oppose fermement aux solutions données par Goulianoff et Klaproth. Il démonte méthodiquement les solutions pseudo-scientifiques données par ses deux confrères qui ne maîtrisent ni le copte ni l’égyptien. “…un grand nombre enfin, cités en témoignage, ne démontrent autre chose, sinon que l’auteur du système ne connaît même pas les premiers élémens de la grammaire copte ou égyptienne. Ce jugement peut paraître sévère; aussi nous hâterons-nous d’établir sur des preuves matérielles, en montrant que la plus grande partie des applications des idées de M. de Goulianoff au livre d’Horapollon, n’ont aucun résultat raisonnable, et en nous servant aussi du livre même qu’il cite à l’appui de son système, pour en démontrer au contraire le peu de fondement et les bases ruineuses… Champollion termine son étude avec une fervente défense de la culture égyptienne. “Mais il eût été convenable, il nous semble, d’attendre d’abord que le système annoncé eût reçu l’approbation définitive des savans qui ont seul le droit de prononcer sur une semblable matière, avant de se croire permis de traiter les anciens Égyptiens de peuple à esprit borné et à idées puériles, avant de penser que les prêtres de Diospolis et de Memphis ne ‘s’occupaient qu’à apprendre par cÅ“ur un tas de mauvais rébus et d’insipides calembours’ “Précieux exemplaire, portant un envoi autographe signé en bas de la première page “A M Berger de Xivrey de la part de M. Champollion Figeac”.
Commis dans l’administration des forêts du duc d’Orléans, Jules Berger de Xivrey abandonna rapidement cette place pour étudier le grec ancien sous la direction de Boissonnade et Hase et publia, en 1823, sa traduction en vers de la Batrachomyomachie d’Homère. “Depuis lors il entra en correspondance avec les plus célèbres philologues d’Europe, et il ne cessa d’étendre le cercle de ses études”.
En 1839 il devint membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, et prit une importante part dans la commission des antiquités nationales. Après avoir été bibliothécaire à l’Arsenal, il devint conservateur adjoint à la Bibliothèque impériale.
Exemplaire enrichi d’une longue note manuscrite, probablement de la main de Berger de Xivray: “Hiéroglyphes acrologiques de M.Goulianoff (qui est en grec Joulianos, russifié). En 1827 M. Brown publia en Angleterre un Aperçu sur les hiéroglyphes d’Égypte et du progrès fait dans leur déchiffrement. Cette brochure anglaise fut traduite et publiée en français, à Paris et à Leipzig, et le traducteur français y ajouta cette note page 8 : ” L’auteur anglais a cru ne pas devoir parler de la découverte des hiéroglyphes acrologiques annoncée par le chevalier Goulianoff, découverte que nous ne connaissons en effet que par la lettre adressée par M Klaproth à ce savant. Le ton ironique qui règne dans cet écrit nous fait croire que l’auteur a plutôt voulu plaisanter son correspondant, que montrer une franche adhésion à ce système burlesque, qui ne repose que sur les explications hiéroglyphiques données par Horus Apollon tandis que jusqu’à présent on n’a rien découvert sur les monuments qui en constate la réalité ou qui ne ressemble à une acrologie, que penser d’ailleurs d’un système d’écriture d’après lequel on pourrait désigner un dieu par un diable, et exprimer l’idiome nature par un nain, un nez ou une nèfle.!! ” Or le traducteur français est M. Klaproth lui même.
Il avait alors changé d’avis au sujet de M. Goulianoff & voulait se sauver du ridicule de sa primitive approbation, en avançant qu’il s’était moqué de l’auteur des hiéroglyphes pointus.’ Intéressante provenance, rare envoi de Champollion-Figeac.
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